Reprise normale de l’électricité annoncée sur le 22 mai 2023 : Répit ou requiem pour tonton Seydou ?
Alors que des voix se sont déjà élevées par-ci, par-là pour exiger que le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré fasse les frais des incessantes coupures de courant électriques auxquelles l’on est confronté ces derniers temps, l’Energie du Mali (EDM) annonce elle, que la reprise normale et continue 24h/24h de son service interviendra dès le lundi 22 mai sur toute l’étendue du territoire.
Cette lueur d’espoir, si infime soit-elle pour qui connaît les non dits sur les coupures intempestives répétitives en période de chaleur de chaque année, pourrait-elle sauver la tête du ministre ? Intervient-elle en médecin après la mort ?
La certitude ne saurait être de mise pour aucune de ces éventualités. Le moins que l’on puisse dire pour l’heure est que la société EDM qui assure la fourniture du courant électrique dans notre pays, semble rassurante sur une sortie définitive de sa crise. C’est du moins ce qui se dégage de son annonce faite le 16 mai dernier. « En raison des derniers travaux programmés sur son réseau, la Société Energie du Mali-SA (EDM-SA) informe ses abonnés que la fourniture de l’électricité connaitra ses dernières perturbations du mercredi 17 mai 2023 de 09 Heures jusqu’au dimanche 21 mai 2023 dans les quartiers suivants : Daoudabougou, Sogoniko, Faladie Socoro, une partie de Niamakoro, ACI 2000, Cité UNICEF et plusieurs localités (Gao, Mopti, Tombouctou etc). La reprise normale et continue 24H/24H du service interviendra dès lundi 22 Mai sur toute l’étendue du territoire. » a publié EDM à un moment où l’échéance de 72 heures de certaines victimes de ses frasques, arrivait déjà à expiration.
C’est le cas notamment des corps constitués de la société civile de Gao et du Bloc d’Intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification Entière du Mali (BIPREM). Si ces deux entités ont les autorités comme cible commune dans leur indignation face aux coupures récurrentes de courant, la première menace de boycotter le scrutin référendaire à venir si des solutions n’étaient pas trouvées dans un délai de 72 heures à compter du 15 mai 2023. La seconde entité, elle, réclame purement et simplement la démission du ministre Lamine Seydou Traoré sans pour autant fixer un délai de rigueur. Du coup, l’annonce faite par EDM au sujet de la reprise normale de son service peut s’avérer un répit pour la cible principale qu’est le ministre. En ce sens que ceux qui expriment leur ras-le-bol pourraient renoncer à leurs représailles ou du moins les remettre à plus tard, histoire d’observer EDM sur la fiabilité de son annonce faite. A contrario, cette annonce constituerait du requiem pour tonton Seydou au cas où l’ouragan enclenché contre sa personne, venait à l’emporter. Là, c’est l’EDM-SA qui réaliserait que son annonce est venue quelque peu en retard.