Rectification de la transition : Des acquis indéniables qui attestent du bien-fondé d’un choix stratégique

Le lundi 7 juin 2021, Colonel Assimi Goïta a «troqué» son uniforme de Commandant du Bataillon autonome des forces spéciales et des centres d’aguerrissement (B.a.f.s-c.a.) contre le costume (moins confortable pour un homme du terrain) de président de la Transition du Mali. En prêtant serment ce jour, il plaçait la rectification de la transition entamée le 24 mai 2021 sous le sceau institutionnel. Et deux ans après, force est de reconnaître que les acquis attestent du bien-fondé de ce choix stratégique.

«Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver le régime républicain, de respecter et faire respecter la Constitution et l’intégrité du territoire du Mali. Je m’engage solennellement et sur l’honneur à mettre tout en œuvre pour la réalisation de l’unité africaine» ! C’est par cette formule consacrée que Colonel Assimi Goïta a prêté serment le 7 juin 2021 comme président de la Transition, chef de l’Etat.

Un rôle que, quelques mois auparavant, lui avaient refusé la Cédéao et la communauté internationale opposées à ce que la transition soit dirigée par un militaire. Mais, le 24 mai 2022, Colonel Goïta a été remis à sa vraie place par ses compagnons d’armes du Comité national pour le salut du peuple (C.n.s.p). Et la cérémonie du 7 juin a confirmé qu’il est «resté le véritable homme fort de la transition». Cet officier patriote qui, selon ses partisans, a «pris ses responsabilités pour répondre à la volonté des Maliens».

Deux ans après, le bilan du Colonel Goïta est à la hauteur de l’espoir suscité par sa prise de pouvoir au sein du cercle de ses admirateurs. La preuve, c’est que ce second anniversaire a été marqué par la pose de la première pierre du Centre d’intelligence artificielle et de robotique du Mali (C.i.a.r-Mali), à Kati Sirakoro Niaré. Une réalisation qui a nécessité un investissement de 3,3 milliards de francs CFA. Un pari sur l’avenir que sa prise du pouvoir symbolise. Et l’un des acquis dont les Maliens sont fiers, c’est la reconquête de la souveraineté et qui sera désormais célébrée tous les 14 janvier. «Notre pays est soucieux de raffermir ses relations avec tous les autres pays et de participer activement à la vie internationale. Cependant, il est important que nos partenaires comprennent que les relations avec notre État doivent être désormais fondées sur les trois principes suivants : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques opérés par le Mali ; la défense des intérêts du peuple malien dans les prises de décisions», a annoncé Colonel Assimi Goïta, le 21 septembre lors du discours à la nation à l’occasion de la fête nationale d’indépendance (22 septembre 2022). «Plus que jamais, le Mali entend retrouver la place qui lui revient dans le concert des nations…», a-t-il ajouté.

Une diplomatie revigorée et une Armée qui ne cesse de monter en puissance contre le terrorisme

Et pour ne pas avoir pris cela au sérieux, plusieurs diplomates (l’ambassadeur de France, le représentant de l’Union africaine, le porte-parole puis le chef de la division des droits de l’Homme de la Minusma) l’ont appris à leurs dépens. Pour ce faire, le chef de l’Etat a misé sur la cohésion, la solidarité et l’union sacrée des Maliens face à l’adversité. Ces valeurs essentielles pour surmonter les obstacles et poursuivre le chemin vers un meilleur avenir pour le pays et le bien-être des Maliens.

Le second motif de fierté est l’incontestable montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa). Et cela à cause, en partie, de l’immense sacrifice consenti par la nation pour les doter d’équipements ultramodernes à la hauteur des nouveaux défis, des nouvelles menaces sécuritaires, et aussi de nouveaux partenariats militaires avec des pays comme la Fédération de Russie, la Turquie, la Chine… et bientôt l’Iran. Sans compter les énormes efforts consentis pour qualitativement et quantitativement étoffer l’effectif, former et améliorer les conditions de vie des Forces de défense et de sécurité (FDS).

Sur le plan politique, le Référendum prévu le 18 juin prochain sera un texte grandeur nature par rapport à sa promesse d’organiser «d’élections crédibles, justes et transparentes aux échéances prévues». Les réformes politiques et institutionnelles engagées dans le cadre de la refondation de l’Etat poursuivent leur bonhomme de chemin. Et sur le plan économique, la croissance du Mali devrait remonter à plus de 5 % en 2023 et 2024, contre 3,7 % en 2022, a récemment indiqué le Fonds monétaire international (FMI) en se basant sur les résultats des consultations de 2023 réalisées au titre de l’article IV.

«Douze mois après la levée de l’embargo (sanctions économiques imposées par la Cédéao et l’Uémoa entre le 9 janvier et le 3 juillet 2022), nous avons eu une reprise économique au Mali. Cette dynamique économique a été renforcée par un plan d’urgence économique mise en place par le pays, dans le cadre du contrôle des effets collatéraux liés à l’inflation. Donc, voilà autant d’enjeux qui peuvent justifier aujourd’hui cette dynamique de la croissance économique avec le retour à la confiance», a expliqué à «Africa24Tv.com» l’économiste Aboudramane Coulibaly en réaction aux statistiques de croissance du FMI.

Une amélioration perceptible de la gouvernance du pays

Et d’ajouter, «si on regarde aujourd’hui les différentes notes des agences internationales de notation, la dette malienne sur le marché international reste une dette qui répond aux critères de convergence macroéconomique imposés par l’U.e.m.o.a». Par ailleurs, a conclu l’économiste, «depuis quelques mois, il faut noter qu’il y a une certaine austérité budgétaire imposée par l’actuel architecture de la Primature, dans le cadre de la réduction des voyages à l’étranger. Donc, toute cette embellie drastique de réduction des coûts budgétaires peut permettre au Mali d’atteindre une telle croissance économique».

Cette redynamisation de l’économie malienne se traduit aussi par la reprise du trafic ferroviaire entre Kayes et Bamako ainsi que des activités de certaines unités industrielles comme la Comatex de Ségou. «La liste des avancées dans la gouvernance du pays est effectivement longue et cela démontre un engagement fort envers le progrès et le bien-être de la nation», a commenté un confrère en réaction à un documentaire diffusé par l’O.r.t.M sur les deux ans de rectification. Et d’ajouter «c’est impressionnant de voir toutes ces actions accomplies presqu’exclusivement sur le budget d’État au cours des 24 derniers mois… Le documentaire de l’O.r.t.M permettra de mettre un terme aux débats stériles concernant le bilan du chef de guerre» !

Tout cela prouve que, contrairement à ce que nos détracteurs disent pour ternir l’image du pays, la gouvernance du Mali est en train de s’améliorer sous cette transition. Même si cela impose aux Maliens de véritables épreuves dans la vie quotidienne, à cause notamment de la cherté des produits de première nécessité en partie liée à la conjoncture internationale.

«Il est juste d’affirmer aujourd’hui que la gouvernance malienne est en crise et l’ensemble des citoyens sont touchés par la peur du lendemain. Cependant, le Mali a surmonté bien d’autres épreuves. C’est pour cela que nous devons avoir la confiance et la conviction de transformer le Mali au niveau de ses structures politiques et sociales artificiellement édifiées dans l’intérêt d’élites corrompus et capricieux», a déclaré Cheick Boucadry Traoré, président du parti la Convergence africaine pour le renouveau (C.a.r.e), dans sa tribune de jeudi dernier (8 juin 2023).

«Il faut un changement profond dans les politiques de gouvernance de notre pays pour faire émerger un système politique meilleur. La reconquête de nos valeurs ne sera efficace que si elle s’appuie sur des citoyens mobilisés et acteurs de leur propre changement. Il est de notre responsabilité de réagir et de nous mobiliser, en contribuant à élargir et à mieux articuler nos aspirations», a-t-il ajouté. Les réformes politiques et institutionnelles visent à parvenir à cela.

Discret, le jeune officier (aujourd’hui la quarantaine) est plus que jamais déterminé à relever les nombreux défis qui jalonnent le chemin vers la réalisation du Mali Kura. «On peut tout lui reprocher sauf qu’il n’est pas un patriote», nous a avoué un leader politique membre d’un  regroupement pourtant hostile à la Transition. «Le problème, c’est plutôt Dr Choguel Kokalla Maïga qui a toujours tiré sa force de la ruse utilisée pour diviser afin de mieux régner». Comme le dit bien un partisan, «on est fier et très satisfait du bilan des deux ans du président Assimi. Le Mali a pris son envol et plus rien ne sera plus comme avant» ! Gageons-le et que chacun de nous le manifeste dans son comportement au quotidien

Moussa Bolly

 

Le Challenger

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *