Et si le CNT n’avait pris que son dû ?

L’opinion l’a beau crier et décrier, le Conseil National de Transition est demeuré de marbre. Pas question de modifier d’un rotin les avantages que lui accorde la loi organique récemment adoptée à huis-clos, avait martelé sur les plateaux un de ses vice-présidents, en l’occurrence Nouhoum Sarr.

 

Sitôt dit, sitôt fait parce que nos sources indiquent que le texte en question est retourné derechef dans le rouage de la censure constitutionnelle, après une adaptation aux réserves émises par les 9 juges de cette institution. Il n’est point évident, en outre, que la Cour prenne en compte des considérations autres que celles ayant fait l’objet de sa censure, malgré la pluie d’indignations suscitées dans l’opinion par les avantages accordés aux membres.

 

Ce faisant, les 9 Sages n’auront fait que rendre à César ce qu’il lui revient du grand gâteau partagé entre les principaux artisans du parachèvement : Koulouba, Défense, ANSE, CNT. Ça n’est pas fortuit, en tout cas, si les allocutions budgétaires sont essentiellement orientées chaque année vers ces différents segments de l’Etat que contrôlent justement les principaux acteurs de ce parachèvement.Et si les avantages de l’organe législatif sont maintenus et cautionnés contre vents et marées, c’est manifestement parce qu’il est admis à plus haut niveau que le CNT n’a le tort que d’être plus sous les projecteurs que d’autres qui ne sont guère moins onéreux pour le trésor public.

 

La rédaction

 

Source : Le Témoin

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