Recherche biomédicale: le Mali et les USA signent un accord cadre de collaboration
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr Amadou KEITA, et l’ambassadeur des Etats Unis au Mali, Dennis HANKINS, ont procédé, ce mardi 16 février 2021, à la signature d’un accord cadre pour renouveler la recherche biomédicale collaborative entre les États Unis d’Amérique et le Mali. Cette cérémonie qui a eu lieu dans salle de réunion du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est déroulée en présence des membres du cabinet dudit département, du Recteur l’Université des Sciences, Techniques et Technologies de Bamako (USTTB), etc. En apposant leurs signatures en bas des documents, il s’agissait pour les deux parties de renouveler le programme de recherche biomédicale collaborative entre le National Institutes of Health (NIH) des États-Unis et l’Université des Sciences, Techniques et Technologies de Bamako (USTTB). Ce partenariat a fait du Mali un leader dans l’effort mondial de lutte contre le paludisme, ainsi que l’approfondissement de la compréhension d’autres maladies. Le renouvellement garantira la poursuite de ce partenariat durable jusqu’en 2025. Cette collaboration américano-malienne donne des résultats impressionnants depuis 1989. Le renouvellement de l’accord garantit que les avantages pour le Mali, les États-Unis et le monde continueront de s’accumuler. Le Centre international d’excellence et de recherche (ICER) est l’un des plus grands projets internationaux de collaboration de recherche de National Institutes of Health des États-Unis. Il opère dans quatre pays (en Ouganda, en Inde et au Cambodge), dont le plus important est celui du Mali. Plus de 600 Maliens travaillent dans le cadre du programme ICER. Depuis plus de trois décennies, des chercheurs américains et maliens développent les capacités humaines et technologiques dont dépend le succès du programme. Ensemble, le Mali et les États-Unis ont construit une infrastructure de recherche biomédicale de classe mondiale à l’USTTB. Grâce à ce programme, les scientifiques maliens sont respectés en tant que leaders mondiaux dans la lutte contre le paludisme, les maladies tropicales négligées et d’autres maladies infectieuses émergentes. Le laboratoire de biosécurité de niveau 3, créé en 2003, a soutenu la riposte à de multiples flambées, y compris l’épidémie de virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Des scientifiques américains de National Institutes of Health ont récemment formé des scientifiques maliens au diagnostic du COVID-19. Ce long partenariat a aidé notre pays à mettre en place une réponse efficace à la pandémie COVID -19. Pour les initiateurs de cette cérémonie, les défis de la pandémie COVID-19 montrent l’importance des collaborations internationales de recherche comme celle-ci entre les États-Unis et le Mali. La lutte contre les maladies infectieuses doit être un effort mondial, car, disent-ils, les maladies ne connaissent pas de frontières. Dans son intervention, le Recteur de l’USTTB, le Pr Ouaténi DIALLO, a salué une coopération scientifique exemplaire entre l’Institut National d’Allergies et de Maladies Infectieuses (NIAID), des Instituts nationaux de la santé (NIH) des États Unis d’Amérique et leurs facultés. De même, a-t-il rappelé, cette coopération scientifique est focalisée sur la recherche biomédicale et a connu ses débuts en 1989 avec une poignée d’enseignants-chercheurs de l’École Nationale de Médecine et de Pharmacie. De son côté, l’ambassadeur Dennis HANKINS, a exprimé la fierté de son pays d’accompagner le Mali dans ce domaine. Au nom du Gouvernement, le ministre KEITA a exprimé toute la gratitude du Mali au gouvernement américain pour la qualité de la coopération entre les deux pays.
Par Abdoulaye OUATTARA