Pouvoir de Transition et lutte anti-terroriste : Quand le Mali devient un modèle à imiter…

Malgré l’intensité des douleurs liées au péril terroriste, la détermination des autorités et du peuple malien permet de garder espoir quant à l’amélioration du climat sécuritaire, surtout avec un pouvoir militaire issu du coup d’Etat d’août 2020.

maliweb.net -Le contexte géopolitique de la région sahélienne a fait que, pendant longtemps, les partenaires occidentaux ont essayé vaille que vaille d’apporter l’appui nécessaire pour endiguer le péril terroriste. C’est ainsi que la France et les USA ont essayé, à travers le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale, d’aider le Mali à sécuriser son vaste territoire. Sauf que cette coopération n’a pas permis au pays d’obtenir des résultats satisfaisants.

Il semble que les contingences politiques et les influences géostratégiques n’ont pas facilité les actions des autorités légitimes d’alors du Mali à venir à bout des hordes terroristes. C’est le cas avec les régimes des présidents Amadou Toumani Touré et d’Ibrahim Boubacar Kéita, qui ont presque été submergés par les invasions des forces obscurantistes. Et l’Armée et les populations maliennes ont ainsi payé un lourd tribut à ce combat de survie contre les groupes armés terroristes. Cela jusqu’au point où la hiérarchie militaire s’est sentie lourdement endeuillée par de nombreuses pertes. Ce qui finira par révolter certains acteurs, dont des officiers et des sous-officiers  qui finissent par adopter des postures subversives. Ce fut le cas au Mali avec le coup d’Etat du 18 août 2020.

Cette rupture constitutionnelle avait suscité la polémique et des dénonciations diverses surtout venant des chancelleries occidentales. Mais, il faut reconnaître qu’à l’évolution de la Transition, des efforts importants sont déployés pour freiner la menace terroriste. Et aujourd’hui, « ce sont les groupes armés terroristes qui subissent d’importants revers ». Sans compter avec le renforcement de la coopération avec la Russie pour un renforcement conséquent de la capacité de l’outil de défense nationale.

Cette expérience fait des émules et le Burkina Faso a très vite été contaminé par le virus insurrectionnel malien. Ce qui a provoqué une autre transition refondatrice dans le pays des hommes intègres.

Une expérience qui vient de toucher le Niger voisin et mobilise tout le continent africain, applaudissant les retentissants camouflets magistralement administrés à la France et à son allié américain.

Dès lors, l’on se demande s’il est aisé de condamner ces genres de coups d’Etats militaires, qui évincent des dirigeants incapables de lutter efficacement contre l’hydre terroriste dans la sous-région. Comment ne pas se féliciter du bilan du col Assimi Goïta, qui, malgré les sanctions et les obstacles de toute nature, parvient à améliorer la situation sécuritaire de son pays. Cette performance admirable, nonobstant le renvoi de la force Barkhane et de la MINUSMA, incite-t-elle à faire l’apologie des coups de force militaires pour installer des régimes d’exception partout dans le Sahel ? Quid des condamnations, sanctions et menaces des organisations régions comme la CEDEAO ? Ne faut-il pas prévoir un mécanisme anticipation de résolution des crises sécuritaires pour le bien-être des populations meurtries ? La situation malienne inspire à une réflexion globale pour des réformes approfondies de la gouvernance au plan régional, continental et même au niveau des organisations internationale comme l’UE, l’UA et l’ONU. C’est à ce prix que les velléités déstabilisatrices seront freinées sur le continent, en proie aux menaces terroristes à des crises multidimensionnelle

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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