Panique à l’Office du Niger : le PDG et le DAF convoqués au Pôle économique

C’est le sauve-qui peut à la Direction de l’Office du Niger depuis que le Président-directeur général et son Directeur administratif et financier (DAF) ont été convoqués chez le Procureur en charge du Pôle économique et financier de Bamako, Mamoudou Kassogué, le jeudi, vendredi et ce matin lundi.

Mamadou Mbaré Coulibaly et Oumar Touré, respectivement PDG et DAF de l’Office du Niger, ont été entendus par le Procureur Kassogué, le jeudi dernier. Ce n’est que le samedi matin qu’ils sont rentrés à Ségou. Et directement, les deux responsables se sont engouffrés dans le bureau du PDG, avec l’instruction ferme de ne pas être dérangés. Selon des témoins, dans la cour de la direction générale, les deux compères semblent très agités et déboussolés, avec des mines qui en disent long sur la situation dans laquelle ils ont passé la nuit à Bamako. Comme des gens qui ont vu le diable en personne, Coulibaly et Touré ont à peine salué les gardiens qui se trouvaient devant à l’entrée à leur arrivée. Si pour l’heure aucune information n’a circulé sur le motif de leur interpellation, force est de reconnaître que le PDG et son équipe sont accusés depuis un certain temps par le syndicat des travailleurs de l’Office dans une affaire de détournement de plusieurs centaines de millions de nos francs. Ces derniers ont saisi officiellement le Bureau du vérificateur général et le Procureur du Pôle économique pour voir clair dans cette affaire qui défraie la chronique depuis.

C’est la confusion totale dans cette boîte qui bat de l’aile depuis l’arrivée à sa tête du PDG Coulibaly. L’Office se porte très mal et le personnel ne cesse de le dire. Mamoudou Mbaré est aussi visé par une plainte de l’Odrs, dans laquelle Amadou Sanogo et autres se sont constitués partie civile. Il a été le patron de cette boîte entre 2014 et 2016. Sa gestion a été jugée catastrophique.

Tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, le PDG aurait fait une gestion paternelle de l’entreprise au point de ramener tous les comptes au rouge. Il s’était aussi adonné à des mutations arbitraires contre des agents qu’il accusait de donner des informations de l’entreprise à la presse. Il a été débouté par la section administrative de la Cour suprême. La Cour avait cassé sa décision de muter des agents en question avant de lui demander de leur rétablir dans leurs droits.

Comme pour en rajouter à la confusion au sein de la boîte, les salaires des agents domiciliés à la Banque malienne de solidarité ont été bloqués. Selon des sources locales, la BMS évoque des raisons de coupure d’électricité. D’autres sources internes pensent que dans leur séjour au Pôle économique, le PDG et le DAF auraient oublié de prendre des dispositions pour le virement des salaires des agents.

Pour sûr, c’est la panique et le sauve qui peut à Ségou et dans certains grands cabinets d’avocats cités dans cette affaire.

A suivre.

Dieu veille !

Hamadoun MAIGA

Azalaï-Express

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