La mort du casque bleu égyptien au Mali « pourrait constituer un crime de guerre », prévient le chef de l’ONU

Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a déclaré samedi soir que la mort du casque bleu égyptien au Mali pourrait constituer un crime de guerre.

Le chef de l’ONU a publié un communiqué depuis New York, livrant les détails d’une attaque à l’engin explosif improvisé qui s’est déroulée samedi matin et visait un convoi de casques bleus au centre du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso.

Les véhicules appartenaient à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). L’explosion a eu lieu sur l’axe Douentza-Boni, dans la région de Mopti. Un casque bleu égyptien a été tué et quatre autres ont été blessés.

« Les membres de la MINUSMA ont riposté, tuant un assaillant et réussissant à en appréhender huit autres », a déclaré M. Guterres dans le compte-rendu présenté par son porte-parole Stéphane Dujarric. « Le secrétaire général exprime ses plus sincères condoléances à la famille de la victime, ainsi qu’au gouvernement égyptien. Il souhaite également un prompt rétablissement aux blessés. »

Les attaques « visant le personnel des Nations Unies pourraient constituer des crimes de guerre, d’après les lois internationales en vigueur », précisait le communiqué. M. Guterres a appelé les autorités maliennes à prendre « des mesures rapides afin d’identifier les responsables de cette attaque et les traduire en justice. »

M. Guterres a par ailleurs réaffirmé que les pertes subies « n’ont en rien entamé la détermination des Nations Unies à soutenir le peuple malien ainsi que son gouverment dans leur objectif de paix et de stabilité. »

Depuis que la MINUSMA a été déployée en 2013, plus de 190 casques bleus ont trouvé la mort au Mali, dont 120 tués au combat, d’après le rapport de l’ONU.

Xinhua

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