Guinée: l’opposition critique le report des législatives

Manifestation, à Conakry, baptisée « marche de l’ultimatum » contre le porjet de réforme de la Constitution qui pourrait ouvrir la voie à un éventuel troisième mandat du président guinéen Alpha Condé, le 6 janvier 2020. CELLOU BINANI / AFP

En Guinée, les élections législatives prévues le 16 février ont été reportées au 1er mars. L’annonce en a été faite hier soir, à travers un décret présidentiel lu à la télévision.

Officiellement, ce report des législatives en Guinée est lié à des « questions techniques » et non politiques, sans rapport avec la requête des religieux, assure une source gouvernementale. Ce report de 15 jours a été effectué à la demande de la Commission électorale, qui n’a pas reçu le matériel électoral à temps.

Ces problèmes logistiques, comme le retard dans la distribution des cartes d’électeurs et le versement des subventions aux partis devant battre campagne ou encore l’affichage incomplet des listes d’électeurs inquiètent d’ailleurs certains partis en lice.

« Camoufler l’échec de la Céni »

Pour Mamadou Bah Baadiko, leader de l’UFD [Union des forces démocratiques], un parti d’opposition, ce report vise à « camoufler l’échec de la Céni [Commission électorale] ». Quinze jours suffiront difficilement à rattraper ces retards, poursuit cette source.

On note le même scepticisme enfin, au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), fer-de-lance de la contestation ces derniers mois. Le FNDC dénonce une manoeuvre des autorités pour se donner du temps afin de coupler ce scrutin au référendum sur la nouvelle Constitution. Le FNDC entend reprendre ses mobilisations citoyennes dès la semaine prochaine.

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