Félix Tshisekedi officiellement investi président de la RD Congo

Félix Tshisekedi est officiellement devenu, jeudi, le 5e président de la République démocratique du Congo, succédant à Joseph Kabila. Il a prêté serment au palais de la Nation, siège de l’actuelle présidence, au bord du fleuve Congo.

Félix Tshisekedi a officiellement prêté serment, jeudi 24 janvier, comme nouveau président de la République démocratique du Congo en présence de son prédécesseur Joseph Kabila, qui était au pouvoir depuis 2001.

La cérémonie a démarré vers 12 h 30 (heure de Paris) au palais de la Nation de Kinshasa, siège de l’actuelle présidence. C’est la première passation pacifique de pouvoir d’un président à l’autre depuis l’indépendance de l’ex-Congo belge proclamée dans ce même palais, le 30 juin 1960.

« Nous voulons construire un Congo fort, tourné vers son développement dans la paix et la sécurité – un Congo pour tous les Congolais, où chacun aura sa place », a dit Félix Tshisekedi sous les acclamations de ses partisans.

Malaise à la tribune

Le nouveau président a été pris d’un léger malaise alors qu’il prononçait son allocution. Il a été conduit à une chaise et on lui a apporté un verre d’eau, puis il est retourné à la tribune, expliquant cette brève défaillance par la fatigue de la campagne électorale et par l’émotion.

Le scrutin présidentiel du 30 décembre dernier a marqué la première transition pacifique du pouvoir depuis l’indépendance de l’ancien Congo belge en 1960, Joseph Kabila, après deux ans d’incertitude, ayant finalement décidé de ne pas se représenter en application des dispositions sur la limitation des mandats présidentiels.

Depuis l’indépendance, en effet, les changements de pouvoir dans le pays avaient toujours été la conséquence de coups d’État, d’assassinats ou de soulèvements armés. Mais l’élection de Félix Tshisekedi a été contestée par un autre opposant, Martin Fayulu, qui a dénoncé des fraudes.

Embarras de nombreux pays

Vêtu d’un costume bleu, portant des lunettes de soleil, le nouveau président a prêté serment devant des milliers de ses partisans, des responsables du gouvernement et des ambassadeurs étrangers.

Le seul chef d’État étranger présent était le Kényan Uhuru Kenyatta, illustration de l’embarras de nombreux pays à la suite des accusations de fraudes électorales et d’arrangements en coulisses entre Kabila et Tshisekedi.

Selon les résultats annoncés le week-end dernier par la Commission électorale nationale (Céni), Félix Tshisekedi l’a emporté avec 38,57 % des suffrages devant Martin Fayulu et le candidat choisi par Joseph Kabila, l’ancien ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.

Mais ces résultats sont contestés par le camp Fayulu, qui accuse le gouvernement de Kabila et Félix Tshisekedi, soutenu par l’ancien président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, d’avoir conclu un accord en vue d’un partage du pouvoir.

Martin Fayulu affirme l’avoir très largement emporté le 30 décembre avec plus de 60 % des voix.

Avec Reuters et AFP

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