Droit de propriété industrielle : Le CEMAPI outille des acteurs du secteur sur la gouvernance et la gestion des Indications Géographiques Protégées.

En prélude à la cérémonie de remise officielle du certificat d’enregistrement de l’IGP « Echalote de Bandiagara » prévue pour le 21 juillet 2023 à Bamako, le Centre Malien de promotion de la Propriété industrielle (CEMAPI) a ouvert en faveur des acteurs de son secteur, un atelier de formation. Ce colloque dit de sensibilisation et de formation sur la gouvernance et la gestion de l’Indication Géographique Protégée (IGP) vise à sensibiliser et à former les membres des Groupements et du Comité national en charge des IG au Mali, sur la maitrise des exigences techniques, juridiques et professionnelles requises pour la gestion des IGP.


La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée le jeudi 20 juillet 2023 dans la salle de conférence du CEMAPI. Présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, M. Adama Yoro Sidibé, cette cérémonie a enregistré une présence de marque, celle du Directeur Général de l’Organisation Africaine de la Propriété Industrielle (OAPI) en la personne de l’Ivoirien M. Denis Bohoussou. Mme Bocoum Fatoumata Siragata Traoré, la directrice du CEMAPI était également présente parmi les participants à cet atelier, au rang duquel figurent les présidents des groupements Echalote de Bandiagara, Sel gemme de Taoudéni et Bogolan de Ségou.

Le président de l’OAPI qui a effectué le déplacement de Bamako dans le cadre de la remise officielle du certificat d’enregistrement de l’IGP « Echalote de Bandiagara », a laissé entendre que l’expérience a montré que les indications géographiques sont parmi les outils les mieux adaptés au développement et à l’émergence des économies des Etats africains. « Elles permettent non seulement une reconnaissance et une protection juridique des dénominations géographiques attachées aux produits possédant une typicité et une qualité reconnues par les consommateurs ; mais elles constituent également un puissant outil de structuration et d’organisation des petits producteurs, parfois laissés pour compte en milieu rural. » a déclaré M. Bohoussou. Selon lui, il est primordial pour l’OAPI de mettre tout en œuvre afin que les Etats membres tirent le maximum de bénéfice des indications géographiques, toute chose inscrite dans la dynamique du Plan stratégique pour la période 2022-2027. Ce document de pilotage des actions de l’OAPI dira M. Denis Bohoussou, adopté par le Conseil d’Administration, vise à doter chaque Etat membre, d’Indications Géographiques et de Marques collectives sur les produits emblématiques de leurs terroirs et de leurs artisanats, à l’horizon 2027. « Dans ce cadre, plusieurs produits ont été déjà reconnus comme Indications Géographiques, parmi lesquels : l’ananas pain de sucre du Plateau d’Allada au Bénin, le Chapeau de Saponé au Burkina Faso, le Violet de Galmi et le Kilichi au Niger, et aujourd’hui l’Echalote de Bandiagara. D’autres IGP sont attendues les jours à venir » a signifié le patron de l’OAPI.

Le Secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, ouvrant les travaux au nom de son ministre, a quant à lui estimé que les pays membres de l’OAPI perçoivent de plus en plus la pertinence et l’importance stratégique de la propriété intellectuelle comme un levier de développement économique de leurs Etats. « En effet, la propriété intellectuelle peut contribuer à la création de la valeur, à améliorer et renforcer la compétitivité des entreprises, ainsi qu’à réduire le chômage dans les secteurs pertinents de l’économie nationale » a affirmé M. Adama Yoro SIDIBÉ. Celui-ci rappellera ensuite que depuis le 4 juin 2021, l’échalote de Bandiagara a été officiellement enregistrée à l’OAPI en Indication Géographique Protégée (IGP), soit la première du genre en République du Mali. « Il me plait de rappeler ici, que le Centre Malien de Promotion de la Propriété Industrielle (CEMAPI), avec l’appui de certains partenaires, s’est engagé durant ces trois dernières années, dans une dynamique de labellisation des produits locaux à travers les Indications Géographiques et les Marques collectives en réalisant diverses actions de formation, d’information et de sensibilisation sur le processus de labellisation, d’accompagnement et de structuration des acteurs et producteurs, notamment en ce qui concerne l’échalote de Bandiagara, le bogolan du Mali, le sel gemme de Taoudénit, la mangue du Mali, le beurre de karité etc. Je puis vous assurer de l’engagement de mon Département à soutenir cette dynamique en vue de promouvoir et valoriser davantage nos produits de terroir à forte réputation et potentialité commerciale » a laissé entendre M. SIDIBÉ, le Secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce.

André SEGBEDJI

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *