AN, Le refuge des délinquants financiers en quête d’immunité ?
L’année 2020 a débuté avec une vague d’investigations et d’arrestations des personnes intouchables, encore présumées innocentes, pour délinquance financière. Son excellence Monsieur le Président de la République a été félicité pour celles que les uns ont qualifié de “chasse aux sorcières”. Mais ce n’était en réalité que justice pour ce peuple désabusé par ses responsables, qui se croyaient au dessus des lois.
Au lendemain de ce mouvement de “kokadiè”, s’annoncaient les élections législatives. Certains y ont peut-être vu une occasion d’échapper à la justice en devenant représentants du peuple. Mais le peuple n’est pas dupe. Il l’a prouvé dimanche dernier. La plupart des candidats soupçonnés de vouloir se soustraire de la justice par cet entourloupe, ont subis un vote sanction. Du moins le peuple n’a pas voulu se rendre complice de ces crimes contre la nation. En quoi consistait la stratégie envisagée par ces présumés innocents ?
L’article 62 de la Constitution prévoit une immunité, pendant la durée des sessions, pour les crimes et délits par le député. La poursuite du criminel ou délinquant membre de l’AN n’est possible qu’avec l’autorisation du parlement ou en qu’en cas de flagrant délit. On sait que les loups ne se mangent pas entre eux! Pourquoi nos Honorables iraient-ils livrer l’un des leurs en pâture même si on sait que la justice est encore moins encline à jouer le jeu de la démocratie?
Dr Moussa Dougouné
Source : Le Pélican