Mondial féminin 2023: l’Afrique du Sud se présente face à huit solides rivales
L’Afrique du Sud fait partie des neuf pays prétendants à l’organisation de la Coupe du monde féminine 2023, a annoncé la Fédération internationale de football ce 19 mars 2019. Hôtes du Mondial 2010 masculin, le premier sur le continent, les Sud-Africains veulent récidiver dans quatre années, grâce à un foot féminin en essor.
L’Afrique du Sud va avoir fort à faire pour décrocher l’organisation de la Coupe du monde féminine de football 2023. L’Argentine, l’Australie, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, la Corée du Sud, le Japon et la Nouvelle-Zélande ont également manifesté leur intérêt pour succéder à la France, hôte du Mondial 2019 (7 juin-7 juillet). C’est en tout cas ce qu’a assuré la Fédération internationale (FIFA) soulignant qu’il s’agit d’un record de prétendants pour cette compétition créée en 1991.
A noter qu’aucun de ces neuf pays n’a jamais été le théâtre du tournoi, la Chine ayant été organisatrice deux fois (1991 et 2007) et les Etats-Unis également (1999 et 2003). Les autres éditions ont eu lieu en Suède (1995), en Allemagne (2011) et au Canada (2015).
L’Afrique du Sud encore pionnière ?
Les nations intéressées ont jusqu’au 16 avril 2019 pour déposer une candidature en bonne et due forme. La FIFA est censée effectuer son choix final en mars 2020.
La Fédération sud-africaine (SAFA) a donc un an pour convaincre de la capacité de son pays à organiser cet événement à l’ampleur grandissante.
Après avoir accueilli le premier Mondial masculin en Afrique, en 2010, la nation arc-en-ciel parviendra-t-elle à obtenir le premier Mondial féminin de football de l’histoire du continent ?
Un foot féminin dynamique en Afrique du Sud
Pour la SAFA, il ne s’agit pas que d’une affaire de postérité, mais aussi de crédibilité. Depuis 20 ans, les résultats des différentes équipes nationales masculines sud-africaines sont en plein recul. Les « Bafana Bafana », champions d’Afrique en 1996, finalistes en 1998 et 3e en 2000, ne cessent de régresser. Ils devront par exemple arracher leur qualification pour la CAN 2019, le 24 mars à Sfax (Tunisie), face à la modeste Libye.
Les Sud-Africaines connaissent, elles, une courbe de performances inverse. Cet été, elles disputeront pour la première fois la Coupe du monde, dans le groupe B (Allemagne, Chine, Espagne). Elles ont en outre pris part aux deux derniers Jeux olympiques (2012 et 2016). Surtout, les « Banyana Banyana » ont atteint les demi-finales de la Coupe d’Afrique féminine à chaque fois depuis 2006.
Les vice-championnes d’Afrique ont donc le vent en poupe, pour le plus grand soulagement de la SAFA. Une Fédération sud-africaine qui avait présenté une piètre candidature à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations masculine 2019 (attribuée à l’Egypte), faute d’appui de la part de son gouvernement. Cette fois-ci, il faudra un soutien franc et massif des autorités locales.