Gestion de la Transition : Une minorité violente et agissante contre une majorité SILENCIEUSE
Toujours pas de compromis entre les autorités de la Transition et les représentants de la CEDEAO toujours bredouilles, faute de consensus sur la durée de la Transition et concomitamment des élections présidentielles. Le temps presse, le peuple souffre, pas d’avancées économiques, le trésor vide, les banques en transe, rien ne va… Une véritable chape de plomb pour les autorités transitoires.
En procédant à une analyse sociologique de la Transition, on constate amèrement la souffrance du peuple qui va crescendo nonobstant la montée en puissance de l’armée sur le plan sécuritaire, l’embourgeoisement de l’autorité provisoire dans le dos de la population qui a accepté de se rallier aux militaires qui, pour le moment, n’ont pas d’agenda propre. Et pourtant, une majorité du peuple semble réduite au silence de crainte de représailles, d’une presse toujours bâillonnée et corsetée, d’un politique muselé… Et pourtant, chacun continue à faire confiance au président Goïta. Et à raison…
J’interpelle Assimi et Choguel sur l’inclusivité dans la gestion de la Res Publica. Aujourd’hui, c’est la loi de la jungle où un homme est un loup pour un autre homme. Que dénoncer une telle incurie et un tel lynchage n’est que justice pour décongestionner ce qui est en Nous, dans notre subconscient et dans notre fort intérieur. Osons toucher la plaie du doigt car le MALI est notre bien commun.
Premièrement, on ne gère pas un pays par la violence, l’hypocrisie, l’indifférence et l’exclusivité.
Deuxièmement, on ne gère pas un pays par le mensonge (cas de la COMATEX, des logements sociaux, recrutement dans la police…), la vidéo, l’injustice et la chasse aux sorcières (des cerveaux en fuite).
Troisièmement, la dictature et la folie du pouvoir commencent à s’accaparer de certains dirigeants nostalgiques d’un passé récent peu glorieux de notre pays dont l’attitude réveille en nous un souvenir très douloureux.
ASSIMI DOIT SONNER LE TOCSIN
L’une des rares personnalités à prôner l’inclusivité semble être Assimi Goita et quelques hordes de colonels qui lui sont inféodés. Le reste d’activistes qui l’entourent constitue des opportunistes aveuglés par leur ambition démesurées du pouvoir. Ces preneurs de rue, j’allais dire, ces marcheurs parachutés de nulle part ont pris goût au miel. Ils insultent, bafouent les dignités et salissent l’honneur des plus méritants.
Monsieur le président, il faut subventionner certains produits de première nécessité. Le lait coûte cher, le prix du sucre tarde à baisser, l’huile est devenue un produit de luxe, le prix au kilogramme de la viande qui avait pris l’ascenseur n’a pas encore fléchi, pendant que le riz, le mil, le maïs, la farine, l’œuf, continuent de flamber. C’est le sauve qui peut. Au même moment, la santé est mal distribuée, la justice mal rendue, l’école toujours mal enseignée, le tissu social FISSURÉ, l’économie exsangue… C’est parce que des activistes, des brûleurs de pneus, des bloggeurs, sans formation aucune, sont subitement devenus des dirigeants, des gestionnaires. Nos meilleurs militaires qu’on recrute pourtant parmi les colonels sont devenus des bureaucrates, ventre désormais bedonnant… Monsieur le président, Wagner, c’est bien, j’accède à cette idée, mais il faut beaucoup recruter localement massivement parmi les jeunes.
ASSIMI ENCORE EN SAUVEUR ?
Certainement. J’invite Choguel au travail. Il faut maintenant laisser la France, Barkhane et nouer avec la CEDEAO et l’Union européenne. Sécuritairement, la Russie est exceptionnelle, mais elle ne peut pas développer un pays… Nous voulons, tous, le bonheur du Mali et le mieux-être des Maliens. Dans la construction du MALIKURA, tous les citoyens sont égaux en devoirs. Quand tu vas au Gabriel Touré, tu ne trouveras que des aides-soignants, tandis qu’au Point-G, tu constateras l’absence des spécialistes. Dans les deux cas, ils vont te contraindre à les regagner dans une clinique. C’est le comble de l’irresponsabilité. Dans l’attelage gouvernemental, les ministres ne sont pas des collaborateurs du PM, mais ses Esclaves qu’il réprimande comme ses enfants : c’est le blocage.
Assimi Goïta a aujourd’hui besoin d’un technocrate chevronné maîtrisant l’administration, les finances et la fiscalité, quelqu’un qui travaille, qui va au charbon, apolitique, qui mouille son maillot et qui n’a aucune ambition pour la prochaine présidentielle et qui n’a pas de poulinière.
Choguel a contribué à faire décrocher le Mali sur l’arène sous-régionale, continentale et mondiale. Le Mali ne participe plus aux rencontres d’affaires de l’UEMOA, de la CEDEAO, de l’UA, et in extenso de l’UE et des États-Unis… Vive le Mali.
Source : Le Matinal