Société : La PCC dans son incontournable combat n’a pas l’intention de caresser les ‘’corrompus’’ de la Nation
Nous sommes samedi, 26 Octobre 2019, et comme promis devant la presse trois jours plutôt, le Professeur Clément et ses collaborateurs soutenus par les membres et les sympathisants de la Plateforme contre la Corruption et le Chômage (PCC) ont tenu parole. Dans son habituel rage contre ceux qu’il appelle les ‘’voleurs et les corrompus de la nation’’, le très virulent dératiseur s’est une fois encore démontré inlassable et inflexible envers les « corrupteurs » et les « corrompus » avant la fin de la gangrène dans la cité.
Prévu normalement à la place de l’indépendance, pour 14 heures, il a fallu attendre encore quelques heures pour qu’en fin le meeting se tienne dans le nid du fleuve Niger connu sous le nom de Place du cinquantenaire, puisque selon les organisateurs, le Gouverneur ne voulait pas de la rencontre. Mais, cette stratégie n’a pas empêché la croisade contre la corruption de se faire entendre. Au contraire, elle a donné raison au Président de la PCC de prêcher avec plus de vivacité en donnant rendez-vous au Gouverneur de Bamako , Le Colonel Débérékoua Soara dans un bref délai sur la déclaration de ses biens, faute de quoi, il suivra ses amis en séjour à la Maison d’Arrêt Central de Bamako selon les ordonnances de la loi du 27 mai 2014. En effet, selon ladite loi, tout haut fonctionnaire malien et tout ordonnateur du dernier public doit déclarer ses biens au Mali. Mais en toute fragrance, cette loi a été victime de boycott de la part de ceux sur qui elle devait être appliquée et de négligence de la part des autorités.
En tout cas, sur les pancartes ce jour, on pouvait lire « SANTÉ POUR TOUS », « Il FAUT UNE ÉDUCATION DE QUALITÉ AU MALI », « NOUS VOULONS NOS CARTES NINA » « LES MALIENS ONT FAIM », « NON À LA PARTIALITÉ DE LA JUSTICE MAIENNE », « IL N’Y A PLUS DE ROUTE AU MALI » etc. Sur le podium, la « Star » du jour n’a ménagé aucun effort en martelant la corruption dans la gestion des infrastructures sanitaires en s’attardant sur le cas de Gabriel Touré dont une importante somme destinée à sa rénovation s’est volatilisée et les coupables sont en liberté dans l’insouciance totale face aux souffrances des maliens et maliennes. Clément Dembélé n’a pas du tout montré sa clémence envers les responsables de l’établissement et de la distribution des Cartes NINA qui invalident faussement les fiches individuelles servant à la délivrance de ces pièces. A entendre le Professeur Clément Dembélé, au moins 40 personnes sont aux arrêts dont les derniers en mémoire sont le Maire de Baguinéda et ses collaborateurs et le Préfet de Kati. Mais, les choses ne font que commencer, car « Si les autorités ne veulent pas arrêter les voleurs de la nation, nous iront les chercher même dans les tricycles et les leur remettre » a-t-il laissé entendre d’un ton ironique. Sans extrapolation, le Professeur Dembélé, ouvre les portes de l’enfer à ceux qui ferment celle du paradis aux maliens et maliennes.