L’ambassadeur russe à l’Onu explique pourquoi l’organisation «n’est pas parfaite» mais demeure irremplaçable

La Charte signée le 26 juin 1945 a donné naissance à l’Organisation des Nations unis. À l’occasion de son 75e anniversaire, l’ambassadeur russe auprès de l’Onu, Vassily Nebenzia, a fait savoir au média russe Izvestia pourquoi cette institution n’était pas parfaite mais demeurait toutefois irremplaçable.

Le 25 juin, l’ambassadeur russe à l’Onu, Vassily Nebenzia, a donné son avis au média russe Izvestia quant aux avantages et inconvénients de l’Organisation des Nations unis qui célèbre ses 75 ans.

Selon lui, les activités de l’Onu se fondent sur le dialogue, les consultations et la recherche de compromis qui, généralement, «ne conviennent à personne à 100% mais permettent de progresser».«D’après nous, c’est précisément ce qui garantit la stabilité et, surtout, la pertinence de l’organisation pour régler tels ou tels problèmes dans le monde», a-t-il indiqué. Et d’ajouter:

«L’Onu n’est pas parfaite mais notre monde n’est pas parfait. L’Organisation mondiale ne peut pas ne pas refléter ses contradictions et ses lacunes. Elle en fait partie. À mesure que notre monde évolue pour le mieux, l’Onu deviendra meilleure.»

Une «profonde autorité»

M.Nebenzia affirme ne pas douter que la plupart des décisions de l’Onu revêtent toujours une «profonde autorité».

«C’est non sans raison que les pays concernés demandent qu’elles soient prises. Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité ont des conséquences pratiques, dont certaines prévoient le recours à des sanctions ou même à la force. Les processus de règlement de nombreux conflits s’appuient sur les décisions de l’Organisation des Nations unies», a souligné le diplomate.

Résolutions de l’Assemblée générale

Comme l’a expliqué Vassily Nebenzia, dans la plupart des cas les résolutions de l’Assemblée générale jouent un rôle important bien qu’elles aient un caractère de recommandations.

Mais, selon lui, une nouvelle tendance est apparue récemment: un certain nombre d’États proposent des projets qui sont ouvertement politisés et qui sèment la division parmi les membres des Nations unies, sapant de fait l’autorité de l’Assemblée générale.

«Rendre notre monde meilleur»

Pour résumer, le diplomate a déclaré que l’Onu n’était «en aucun cas une panacée pour tous les maux».

«Mais le monde n’a pas d’alternatives. Et avec ses 75 ans d’existence, l’Onu a prouvé qu’elle est capable de faire beaucoup afin de rendre notre monde meilleur.»

Sputnik

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