Transition au Mali : Les nominations de trop… “Au royaume des aveugles, les borgnes sont des rois”

Depuis l’éclatement de la crise en 2012, notre pays n’a signé aucun contrat de recherche

Alors que la population malienne espère ardemment une baisse des prix des produits de première nécessité, tels que le sucre, le riz, l’huile de cuisson, le savon, etc., le président de la transition et son gouvernement de rectification brillent par leurs nominations. On peut s’interroger sur la capacité de ces nouveaux venus à améliorer les conditions de vie des Maliens.

 

Il est difficile de donner un chiffre exact du nombre de personnalités nommées au cours de la période de rectification de la transition phase 2. Cependant, les décrets de nomination tombent chaque mois comme des communiqués de décès dans les radios, les réseaux sociaux et la presse en ligne. Pourtant, la logique d’un remplacement devrait être basée sur la performance. Par exemple, ceux qui ont été remplacés ne sont pas capables de mettre en œuvre la feuille de route du gouvernement, d’où la nécessité de les remplacer par d’autres personnalités censées redresser la situation. Mais force est de constater que cela ne contribue en rien à améliorer la vie des maliens.

 

Pour de nombreux observateurs, ces nominations relèvent d’un jeu de cartes entre le gouvernement, la société civile et la classe politique. Elles permettent de fermer la bouche de ceux qui parlent trop. On dit souvent que la bouche qui mange ne parle pas. En réalité, c’est un manque à gagner pour le trésor public, d’autant plus que ceux qui sont intégrés revendiquent des arriérés de salaire, tandis que la population n’arrive pas à manger trois fois par jour.

 

Le Président Assmi Goïta et son gouvernement de rectification de la transition procèdent au remplacement et créent également de nouveaux postes. Quel paradoxe ! Dans un monde où les murs ont des oreilles, il serait préférable de gérer de manière transparente. Comment peut-on nommer un aveugle à la place d’un borgne ? Si ce n’est qu’au Malikoura, (entendez, le nouveau Mali), où le jargon footballistique remplace celui du terrain. Malheureusement, il est difficile de faire la différence entre les deux dans le Malikoura.

 

Cyrille Coulibaly

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