Transition au Mali : Les Femmes entendent contribuer aux réformes politiques et institutionnelles

Le 3 août 2021, le Ministre de la Refondation de l’Etat et des Relations avec les Institutions, Pr.  Ibrahim, Ikassa Maïga, a ouvert  les travaux de l’atelier national de partage et de validation finale de la contribution des femmes aux réformes politiques et institutionnelles au Mali. A ses côtés, on notait la présence de Mme Maïga Sina Damba, présidente du  Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires (REFAMP/ Mali), Fanta  Coumba Karembé, présidente  du Réseau  des Jeunes Femmes Leaders  des Partis Politiques et des Organisations de la Société Civile (REJEFPO), Martina  Durrer, porte-parole des  Partenaires techniques et financiers PTF (Coopération Suisse, l’USADI, le Canada, la Minusma) ;  du représentant du Canada, François  Picard, du  Directeur Résident Senior du NDI, Dr. Badié Hima. Initiée par NDI et Internew Mali et mise en œuvre par le REFAMP/ Mali)  et le REJEFPO, avec  le financement de la Coopération Suisse, de  l’USAID, de  la Minusma, cette session  à l’endroit  d’une  soixantaine  des  déléguées  venues  de toutes  les régions et du District de Bamako a pour objectifs  de renforcer  et de valider les propositions des femmes pour les réformes  avec les organisations féminines de la société civile aux niveaux national, régional, et local. Spécifiquement, il s’agit  de présenter  la synthèse des  propositions  issues  des différentes  sessions de partage  et de consolidation desdites propositions ; renforcer, adopter et mettre en forme le document final à  éditer ; identifier des actions communes pour le portage de document auprès des responsables en charge des questions de réformes.  En effet, ledit atelier qui dure trois jours fait suite aux  concertations  dans les régions de Kayes, Sikasso, Koulikoro, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal  Taoudéni, des PTF, du REFAMP  et  du  REEJEFPO. Il est attendu des travaux que le document commun de contribution  des femmes aux réformes a été finalisé et adopté ; que les organisations de la société civile féminines s’engagent à apporter le document auprès des responsables  desdites  reformes à travers  la réalisation des actions communes de lobbying/plaidoyer.

Selon le Ministre Ibrahim Ikassa Maïga, cet atelier  est en droite ligne  des actions prioritaires à court terme retenues par le programme d’actions gouvernementales, notamment  les réformes politiques et institutionnelles. Il est, insiste Ibrahim Ikassa Maïga, absolument primordial de tenir compte de toutes les sensibilités dont  celles des femmes en  rendant effectif la prise en compte de leurs  visions dans les différents processus  et mécanismes et sphères spécifiques  de décisions. Les propositions des femmes sur les réformes envisagées, promet Ibrahim Ikassa Maïga, la loi électorale, la charte des partis politiques, la loi organique fixant le nombre, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités, les conditions de remplacement des membres  de l’Assemblée  nationale en cas de vacance de siège, leurs indemnités, les conditions de la délégation de vote et la loi fondamentale,  la constitution  du  25 Février 1992, seront  scrutés avec attention par le gouvernement. «Soyez sûres de la disponibilité de mon département de vous avoir à nos côtés pour les assises de la refondation de l’Etat. Aux partenaires qui nous accompagnent constamment de manière financière, notamment la Minusma, la Suisse, le NDI, l’USAID, qu’ils en soient vivement remerciés ici pour leurs constances», a conclu le ministre Ikassa.

Pour  Mme Maïga Sina Damba, cet  atelier  va permettre  aux femmes venues de la  capitale  et des régions de présenter  les différents  textes. De ces documents, dit-elle, seront assorties de pertinentes  recommandations formulées par les femmes pour être prises en compte dans le processus des réformes.

Mme Martina Durrer, porte-parole des PTF, estime que les documents ou recommandations qui seront produits  au terme des travaux, permettront d’aller ensemble de l’avant dans la prise en compte des préoccupations des femmes et non de les mettre dans les tiroirs. « Les femmes ont leur place partout. Elles ne devraient pas faire l’exception », clame haut Martina Durrer.

Hadama B. Fofana

SourceLerepublicainmali

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