Sécurité de la Centrale thermique de Sirakoro: les assurances du Gouvernement
Le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’eau, Lamine Seydou TRAORE ; en compagnie de son homologue de la Sécurité et de la Protection civile, Colonel-major Daoud Aly MOHAMMEDINE, s’est rendu, ce mercredi 27 octobre 2021, sur le site de construction de la Centrale thermique au fioul à Sirakoro à la périphérie de Bamako. Les deux membres du Gouvernement étaient allés constater de visu l’arrivée effective des 4 groupes complémentaires des 8 groupes de la Centrale de Sirakoro qui fait 100 Mégas. Aussi, il s’agissait de s’assurer que les dispositions relatives à la sécurité incendie et les nuisances sonores étaient respectés.
Le ministre TRAORE a remercié l’ensemble du peuple malien pour sa patience en ce qui concerne les difficultés en termes d’électricité.
Avec mon homologue de la Sécurité et de la protection civile, a-t-il expliqué, il est venu constater l’arrivée des 4 groupes complémentaires des 8 groupes de la Centrale de Sirakoro qui fait 100 Mégas, mais aussi pour permettre au ministre de la Sécurité et de la protection civile de se rendre compte du dispositif sécuritaire sur place.
De son côté, le colonel-major Daoud Aly MOHAMMEDINE a justifié sa présence pour, dans un premier temps, s’enquérir lui aussi de l’état du matériel.
«Nous avions déjà été informés que le matériel était bien arrivé et il fallait venir constater de visu. Je tiens à remercier le ministre de la Défense et des anciens combattants pour toutes les dispositions qu’il a eu à prendre pour sécuriser ce convoi du port jusqu’à ce site. C’est un déploiement très important qui a été fait pour que le matériel puisse être acheminé à bon port ».
Dans un second temps, il s’agissait aussi et surtout pour lui de venir voir deux aspects très imports qui relèvent des compétences de son département.
«Le premier aspect c’est le côté sécurité incendie, parce que ce dispositif est très important. Que Dieu nous en garde, en cas d’incendie sur le site, comment la population riveraine peut être sauvée ? Quelles sont les dispositions à prendre qui puissent permettre de protéger la population riveraine autour du site et protéger aussi le matériel ?
J’ai vu que le dispositif qui est là est moderne, un dispositif adapté.
Le deuxième aspect c’est sur les nuisances sonores. Quand il y a des groupes de cette capacité, on peut s’interroger sur tout ce qui est bruit. Là aussi, je vois que les normes à ce niveau sont des normes internationales qui sont requises en termes de sonorité.
Rassurer la population que mes deux préoccupations ont été sérieusement prises en compte. Remercier les techniciens qui abattent un travail colossal pour que les choses se mettent en place et que le site soit fonctionnel le plus tôt possible».
Le Chef de projet de construction de la centrale de Sirakoro Ousmane COULIBALY, a souligné que ce site a été bâti sur des normes très strictes de la Banque mondiale.
«Ce sont ces normes qui ont été appliquées et c’est sur ces normes que l’entreprise sera jugée. Par exemple, à l’intérieur de la Centrale nous avons un maximum de bruit autorisé de 10 décibels, c’est-à-dire un peu plus qu’un camion et demi. A l’extérieur, on nous a imposé 50 décibels. Ça fait moins le bruit d’une voiture normale qui a environ 80 à 90 décibels en termes de bruit. Donc à 5 mètres de la centrale vous aurez un niveau de bruit très bas », a-t-il rassuré.
De même, pour assurer la projection incendie, il le Projet a réalisé une cuve de 1000 m3 d’eau sous pression.
«Il y a un système de tuyauterie qui va entourer tous les équipements électriques de la centrale, y compris le système de dépotage, c’est-à-dire les hydrocarbures. C’est la partie la plus dangereuse ; donc toute la sécurité est mise pour pouvoir protéger les équipements et les hommes en cas d’incendie. Actuellement nous sommes en train de poser toute la tuyauterie qui va faire tout le tour de la centrale », a-t-il expliqué.
M COULIBALY a également confié aux visiteurs que si d’aventure il y avait une explosion, le projet avait réalisé un mur en béton qui entoure l’ensemble du système de dépotage.
Selon lui, le taux d’exécution global avec les commandes en cours est de 75%. Mais, en ce qui concerne le montage électromécanique, il estime que le taux revient à 20%.
«Les équipements principaux sont là, mais en réalité les autres équipements vont venir et vont permettre de démarrer la machine. Les problèmes logistiques font que le chantier accuse un peu de retard qui sera résorbé», a-t-il assuré.
Ce Projet va coûter la somme de 100 milliards de F CFA au budget national
Par Abdoulaye OUATTARA
Info-Matin