Reprise du trafic ferroviaire : Un grand soulagement pour les riverains des rails

La ligne historique de train de voyageurs entre Bamako et Kayes, axe vital pour le transport des personnes et des marchandises au Mali, est remise en service vendredi 9 juin dernier, après cinq années de fermeture et de rénovation, pour le plus grand bonheur des voyageurs.

Le premier train a quitté ce vendredi la gare ferroviaire de la Cité des rails pour Bamako, marquant ainsi la relance du trafic ferroviaire commercial. À son arrivée, Alassane Sissoko, conducteur de ce train, s’est dit satisfait, tout en soulignant le travail à faire pour dissiper les doutes chez les voyageurs.

« Ce que je peux dire maintenant, c’est de rassurer tout le monde sur l’état de la machine et l’état du train », a-t-il dit.

En effet, cette reprise attendue est un événement dans un pays souffrant du manque et de la dégradation des infrastructures de transport. Bamako-Kayes est un axe vital pour le transport des personnes et des marchandises. Le trajet par la route, très employé, est fastidieux, et parfois soumis à des attaques.

En outre, la réhabilitation de cette ligne stratégique pour le Mali, un pays enclavé, a accumulé les retards depuis plus de 15 ans, et le transport de voyageurs avait été arrêté en 2018 à cause de la vétusté des voies.

Les populations de Kayes et plusieurs localités attendaient avec impatience cette journée historique de reprise du trafic ferroviaire voyageur.

Dans le programme de circulation établi, le départ de trains voyageurs de Bamako à Kayes se fera tous les lundis, jeudis et samedis. Et pour Kayes-Bamako, ce sera les mardis, vendredis et dimanches.

Les autorités de la Transition ont prêté une oreille attentive aux doléances des populations, particulièrement les cheminots et habitants des localités traversées par les rails.

Par ailleurs, le transport ferroviaire est vital pour ces localités et essentiel pour l’ensemble du Mali. L’arrêt du trafic et des activités qui y sont liées depuis mai 2018, a drastiquement réduit les revenus des usagers et riverains des rails. Le calvaire a disloqué des ménages, impacté la mobilité des populations et ébranlé les économies locales.

« Cette reprise est un ouf de soulagement pour nous. Le moral est au beau fixe pour affronter les activités qui doivent commencer », a confié le secrétaire général du comité syndical chemins de fer de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), Ibrahima Coulibaly.

Solo Minta

Tjikan

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