Région de Kidal : Le ministre Bouaré s’entretient avec les autorités intérimaires
Dans le cadre de la mise-œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale Lassine Bouaré a reçu Mardi dernier dans la salle de réunion de son département, les autorités intérimaires de la Région de Kidal. Les échanges ont porté sur le point des activités de ces autorités depuis leur installation et leur plan d’actions de développement.
La délégation, conduite par Hassane Ag Fagaga, président de l’Autorité intérimaire de la Région de Kidal, était composée des présidents des autorités intérimaires des Cercles de Tessalit, d’Abeibara, de Tinessako et du Cercle de Kidal. Ils étaient accompagnés par Mohamed Alhanafi Maïga, directeur de cabinet du gouverneur de Kidal et de Hamadoun Konta, directeur général de l’Agence de développement régional de Kidal. C’était en présence des membres du cabinet du ministre Bouaré.
A l’issue de cette rencontre qui s’est déroulée à huis clos, le ministre Lassine Bouaré a indiqué qu’elle a été initiée pour faire le point des activités des autorités intérimaires dans la Région de Kidal. Selon lui, celles-ci n’ont pas été mises en place pour rendre le décor un peu plus joli sur le plan institutionnel en matière de gouvernance locale, mais pour organiser l’offre des services publics aux usagers. Après un certain temps de fonctionnement, il était bon de faire le point. Selon Lassine Bouaré, cette rencontre avec les autorités intérimaires a permis de plancher sur les questions de l’école. Sur ce point, a-t-il expliqué, il s’agissait de les sensibiliser à s’impliquer pour qu’il y ait le maximum d’écoles ouvertes dans ces localités. En plus, c’était aussi l’occasion de regarder leur planification sur les trois années 2019, 2020 et 2021. Bien que leur nom soit intérimaire, le ministre Bouaré a fait savoir qu’une planification doit toujours s’étendre sur trois ans. Et au nom de la continuité, une fois qu’il y aura les élections locales, les autorités communales élues prendront le relais.
D’après le ministre Bouaré, il est important pour lui de suivre la mise en œuvre de ces plans d’actions. Mais aussi d’essayer de voir ce qui peut être amélioré et surtout mobiliser les ressources pour en accroitre le taux d’exécution.
Lassine Bouaré a estimé que les autorités intérimaires constituent un maillon essentiel des questions de gouvernance pour la simple raison qu’elles ont été conçues pour essayer d’exercer l’essentiel des fonctions de gouvernance locale. A cet effet, leur rôle devait être surtout d’organiser la production et l’offre des services de proximité aux populations. Pour ce faire, il leur faut nécessairement une capacité de planification d’abord, l’identification des besoins et essayer de les rapprocher aux possibilités de réalisation ensuite. Pour M. Bouaré, la bonne méthode recommande de planifier dans la mesure des possibilités aussi bien en termes de maitrise de la réalisation que des possibilités en termes de moyens.
Pour sa part, Hassane Ag Fagaga a souligné qu’avant le ministre Bouaré, ils ont rencontré le ministre de l’Education nationale et celui de l’Elevage et de la Pêche à qui ils ont exposé leur plan d’actions de développement afin qu’ils les aident dans la mise en œuvre. Il a rappelé que les autorités intermédiaires ont été nommées pour assurer la gestion du développement de la région.
Les échanges avec le ministre Bouaré, confiera-t-il, ont porté sur l’éducation, la santé, le développement, la sécurité et la sécurité alimentaire.
Hassane Ag Fagaga a indiqué que l’école est déjà ouverte à Kidal tout en soulignant un manque d’enseignants. Il a proposé le recrutement des jeunes diplômés qui s’occupent déjà des élèves à Kidal, précisant que l’Etat est en train d’envoyer les enseignants depuis longtemps mais, ceux-ci refusent de s’y rendre.
Dieudonné DIAMA
Source: L’Essor-Mali