Prolifération des mosquées à Bamako : Quel objectif ?

A chaque coin de rue se dressent plusieurs minarets parfois distants seulement de quelques mètres. Le fidèle a même l’embarras du choix à franchir la porte de l’une de ces mosquées, tellement mitoyennes qu’on y entre les yeux fermés.

L’abondance des mosquées présente certes des avantages mais à condition que cela ne disperse les rangs là où l’islam appelle à l’unité des fidèles.

Ce qui en soi, en toute bonne foi religieuse renforce la foi.

Lieu de partage et d’accomplissement de l’acte de dévotion et d’espoir d’expiation des fautes, la mosquée est le chemin du grand nombre de croyants. Mais ma foi à quoi tient cette prolifération des mosquées qui poussent partout superbement.

Est-ce un signe que notre pays respire une bonne odeur de sainteté dans un monde où les prêcheurs de discours à tout va rivalisent en messages allant des plus radicaux au moins angoissants, où par ailleurs le signe que les organisations de bienfaisance sont bien introduites chez nous à travers des chefs spirituels qui en font une activité lucrative.

Aussi une réglementation des heures de prière est nécessaire pour que le rythme soutenu des mégaphones des muezzins soit harmonisé. Dans un même quartier, on constate un décalage horaire important dû à la volonté de chaque entité de fixer sa pendule à sa volonté.

Les prêches de la prière du vendredi trop longs dans certaines mosquées donnent lieu souvent à des désagréments allant du sommeil à l’annulation des ablutions notamment chez les personnes vulnérables.

L’islam, religion de paix de discipline et de tolérance par essence, recommande le juste milieu dans ses pratiques et réprouve les excès dans toutes ses formes.

En effet ses enseignements reposent sur des principes clairs et bien codifiés convergents vers un but unique tout en transcendant les courants et les interprétations.

 

 M.Yattara

L’Alternance

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