Procès en Algérie: l’ancien 1er ministre Abdelmalek Sellal de nouveau à la barre

En Algérie, le procès en appel des anciens Premiers ministres d’Abdelaziz Bouteflika se poursuivait ce dimanche dans la capitale. Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal et d’autres hauts responsables et hommes d’affaires sont poursuivis pour corruption dans ce que l’on appelle désormais l’affaire du montage automobile. Ce dimanche, c’était Abdelmalek Sellal qui était à la barre. Et il a rejeté toute responsabilité sur l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.

avec notre correspondante à Alger, Leïla Beratto

« Le premier responsable c’est Bouteflika. C’est lui qui doit être amené comme témoin ». Voilà ce qu’a déclaré Abdelmalek Sellal, ancien Premier ministre et proche de l’ancien président algérien pendant l’audience, au tribunal d’Alger ce dimanche.

Accusé d’avoir attribué des marchés en enfreignant la législation, il a répété qu’il n’avait pas d’autorité et qu’il respectait la politique d’Abdelaziz Bouteflika. A l’époque, explique-t-il à la barre, c’est Saïd Bouteflika, le frère du président qui suivait les détails de la mise en place de cette politique.

Quand le juge lui demande pourquoi il ne s’est pas opposé à ce système, Abdelmalek Sellal répond : un responsable qui voulait mettre fin aux dépassements a été limogé et son fils emprisonné. Une référence claire à Abdelmadjid Tebboune, l’actuel président algérien, qui avait été démis de ses fonctions de Premier ministre en 2017 et dont le fils, Khaled Tebboune, accusé de trafic d’influence, a été acquitté cette semaine.

Au mois de décembre, en première instance, Abdelmalek Sellal avait été condamné à douze ans de prison ferme. Le procès doit se poursuivre ce lundi.

RFI

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