Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Deux soldats maliens ont été tués et six blessés samedi lors d’une patrouille dans le centre du Mali, dans la zone de Bandiagara, après le passage de leur véhicule sur un engin explosif, a annoncé dimanche l’armée malienne. Cet incident, après la mort vendredi de 49 soldats dans une attaque djihadiste près du Niger, porte à au moins 51 le nombre de militaires maliens tués depuis vendredi.
L’explosion ayant tué les deux soldats a eu lieu dans la localité de Douvombo et leur « véhicule a été détruit », a ajouté l’armée. Les blessés ont été évacués dans un hôpital de Sévaré, à 15 km de Mopti, la principale ville du centre du Mali. Un militaire français avait été tué samedi matin lors d’une opération au Mali, dans la région de Menaka (nord-est), près du Niger, également victime d’un engin explosif, une action revendiquée le même jour, dans la soirée, par le groupe djihadiste Daesh.
Nombreuses attaques ces derniers jours
Le même groupe djihadiste a également revendiqué samedi l’attaque ayant tué 49 soldats à Indelimane, dans la même région de Ménaka. L’attaque de vendredi à Indelimane est survenue un mois après des attaques djihadistes meurtrières le 30 septembre à Boulkessy et le 1er octobre à Mondoro, dans le sud du pays, près du Burkina Faso. Quarante soldats avaient alors été tués dans ces deux attaques, selon un bilan d’un responsable du ministère de la Défense. Plusieurs sources estiment que ce bilan officiel de 40 morts a été sous-évalué.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes, qui l’ont ensuite évincée. Les djihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit toujours.
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