Membres de Boko Haram morts en prison au Tchad: la version officielle ne convainc pas
Selon le ministère des Affaires étrangères, le pays est toujours membre à part entière de la force multinationale mixte pour lutter contre Boko Haram, du G5 Sahel et de la Minusma au Mali. Cette mise au point diplomatique intervient alors que le président Déby avait annoncé jeudi à la télévision nationale le retrait de ses hommes des opérations anti-jihadistes.
Le retrait des soldats concernera seulement l’engagement militaire individuel des Tchadiens et uniquement la zone du bassin du lac Tchad. Pas de retrait donc, ni de la force multinationale mixte, ni du G5 Sahel, ni de la Minusma, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères tchadien. Une mise au point diplomatique qui intervient dimanche, quatre jours après la déclaration télévisée d’Idriss Déby, où le président assurait qu’aucun soldat ne participerait plus à une opération militaire en dehors du Tchad.
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Ces quatre jours ont-ils été nécessaire pour s’accorder ou négocier en coulisse avec les partenaires internationaux ? Avec la France et/ou les pays voisins ? « Le Tchad ne peut pas être le seul gendarme de la région », assure Jean-Bernard Padaré, porte-parole du parti présidentiel, le MPS.
Mais à Niamey, on assure que le Tchad n’a jamais été seul. L’opération tchadienne lancé le 31 mars dans les îles du lac Tchad à la frontière avec le Nigeria et le Niger, « s’est déroulée en collaboration avec l’armée nigérienne qui a fourni, côté Niger, la logistique, le carburant, l’alimentation », assure une source sécuritaire nigérienne.
RFI