Mali : l’ONU lance une campagne pour protéger les enfants affectés par les conflits
La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour les enfants et les conflits armés Virginia Gamba a lancé vendredi au Mali une campagne visant à renforcer la protection des enfants affectés par les conflits dans le pays.
La campagne “Agir pour protéger les enfants affectés par les conflits”, qui doit se poursuivre à l’échelle mondiale jusqu’à la fin 2022, a pour but de catalyser l’attention et les efforts nécessaires au niveau planétaire pour mettre fin aux violations graves des droits de l’enfant ainsi que de prévenir de futures violations, en renforçant la collaboration, le partenariat et les synergies entre acteurs locaux, régionaux et internationaux, a indiqué l’ONU dans un communiqué de presse.
“Le Mali doit mettre en œuvre des solutions durables qui permettront aux filles et garçon qui ont souffert et souffrent toujours des affres du conflit de retrouver et de profiter pleinement de leur enfance, mais surtout d’avoir accès à de véritable options pour réintégrer la société et se reconstruire avec l’espoir d’un avenir meilleur”, a déclaré Mme Gamba lors du lancement de la campagne malienne à Bamako.
La campagne sera une opportunité pour les autorités maliennes d’amplifier leurs engagements vis-à-vis des enfants, notamment par la mise en œuvre effective d’instruments internationaux comme la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, adoptée par le Mali en février 2018, et l’adoption rapide d’un code de protection de l’enfant révisé, selon le communiqué.
Le dialogue avec des groupes et mouvements armés visera par ailleurs à obtenir la libération de toutes les filles et de tous les garçons qui ont été recrutés ou utilisés durant le conflit, ainsi que de prévenir et mettre fin aux autres violations graves commises sur les enfants, ajoute le document.
La campagne lancée à Bamako doit permettre de contribuer au plaidoyer pour un accès élargi et durable aux programmes de réintégration afin que tous les enfants démobilisés des groupes armés puissent bénéficier d’un soutien approprié et que tous les enfants maliens aient accès à une éducation de qualité, conclut la même source.