MALI : L’insécurité dans la région de Ménaka affecte les ONG internationales

Communiqué de Presse

L’insécurité et l’augmentation de la criminalité dans la région de Ménaka affectent la population civile mais aussi les organisations humanitaires. Avec une moyenne mensuelle de 6 incidents de braquages et cambriolages des résidences, bureaux et équipes des acteurs humanitaires, la situation est devenue critique.

La circulation des armes, l’absence d’une justice opérationnelle et la perte d’efficacité des patrouilles favorise le développement de la criminalité ciblant la population civile et les humanitaires dans les communes de Ménaka et de Tidermene. Entre fin juillet et début août 2019, les ONG ont déploré 7 incidents de braquages et de cambriolages avec violence, intimidations et vols de biens matériels des ONG et de leur personnel. Ces incidents se sont pour la plupart déroulés dans la ville même de Ménaka.

Dans le climat d’impunité qui prévaut à Ménaka et face à la détérioration de la situation sécuritaire qui affecte en premier lieu la population civile, une certaine psychose et démotivation gagnent peu à peu le personnel humanitaire. Les agressions répétées et impunies des travailleurs humanitaires ainsi que le cambriolage de leurs résidences et de leurs bureaux affectent les capacités opérationnelles des ONG, entravant ainsi le déploiement de l’assistance aux populations vulnérables dans le besoin.

Face à cette situation et en l’absence de réponse aux demandes précédemment faites par les ONG en faveur d’un renforcement de la sécurité à leur égard, les ONG actives dans la région exhortent les autorités locales, nationales, traditionnelles, ainsi que la société civile, à adopter des actions concrètes pour répondre aux causes profondes et aux facteurs qui favorisent le développement de cette insécurité.

En absence d’une sécurité renforcée, les ONG internationales présentes à Ménaka se verront contraintes d’opérer un ralentissement de leurs activités dans le futur proche. Néanmoins, les ONG signataires restent disponibles pour échanger avec les autorités et parties prenantes concernées sur la situation actuelle, et pour soutenir des efforts de réflexions communes sur les actions à adopter afin de garantir un climat de sécurité au bénéfice de tous.

Bamako, le 22 Août 2019

 

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