Mali : Les autorités veulent sévir contre l’augmentation du prix des denrées alimentaires

Au Mali, malgré une subvention de 14 milliards de FCFA du gouvernement accordé pour amortir l’inflation des denrées de première nécessité, le prix des produits connait une augmentation sans précédent.

Face à cette inflation des denrées de première nécessité sans précédent, l’exécutif a décidé de prendre la situation à bras de corps. Le dimanche dernier, le Président de Transition, le Colonel Assimi Goita a convoqué un Conseil des Ministres extraordinaire pour prendre des mesures contre cette hausse anormale et injustifiée des prix de certains produits de première nécessité depuis la levée de l’embargo. Cette rencontre ministérielle a relevé le non-respect des prix convenus lors de la réunion du Conseil national des Prix du 06 avril 2022. Dans la petite boutique au coin de la rue, le prix du sucre importé fixé à 600 FCFA le kilogramme, est cédé aujourd’hui à 800 F CFA aux consommateurs.

Aucun produit sur le marché n’est épargné par cette inflation malgré que des dispositions d’atténuation ont été prises par les autorités pour amortir l’impact de la maladie à Coronavirus et les les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali. « Le Gouvernement a accordé 14 milliards de F CFA de subvention », a rappelé le ministre de l’industrie et du commerce, Mahmoud Ould Mohamed, sur le plateau du journal du 20 h de l’ORTM.

Le gouvernement a dénoncé le non-respect de la convention avec les syndicats des commerçants détaillants et des grossistes en publiant, en réponse, une liste du prix indicatif plafond de vente en gros et détail des produits nécessaires à la vie. Sur cette affiche signée par la Direction générale du commerce et de la concurrence, le riz brisure non parfumé est cédé à 350 000FCFA la tonne au prix plafond grossiste et le kilogramme 375 FCFA au prix plafond détaillant. Des prix similaires ont été fixés pour les autres produits tels que le sucre local et importé, l’huile locale et importée, la farine de blé, le pain, les aliments bétails, le ciment local et importé.

Pour le respect de cette mesure, le gouvernement a décidé de réaffecter les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier représentant au moins un mois et demi de consommation à d’autres opérateurs économiques. Il a également engagé une procédure de vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce, d’augmenter le contrôle, le respect des conventions et règlements en vigueur.

A la télé, le ministre du Commerce a invité la population à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des produits subventionnés en mettant à la disposition un numéro vert pour la dénonciation des cas de violation des prix des produits subventionnés. A ces mesures, le gouvernement a décidé de renforcer la fréquence des contrôles à tous les niveaux de la chaine de distribution, d’augmenter la taille des brigades de contrôle des prix en y adjoignant des éléments des Forces de Sécurité.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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