Mali : le président Kéita appelle les organisations musulmanes à tracer une ligne rouge entre l’islam et le terrorisme

BAMAKO, 20 avril (Xinhua) — Le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a appelé samedi à Bamako les organisations musulmanes à tracer une ligne rouge entre l’islam et le terrorisme, lors de l’ouverture du 3e Congrès du Haut Conseil islamique du Mali (HCIM).

Evoquant “l’islam intolérant et sectaire”, il a dénoncé cette mauvaise compréhension de cette religion qui “crée l’insécurité, la désolation et hélas trop souvent la mort”.

Le chef de l’Etat malien a également plaidé pour que les musulmans du Mali condamnent d’une “voix unanime” et agissent “d’un même élan” contre la déviation que constitue l’islam intolérant. “Faisons-le au plus vite, car nos populations vivent sous le joug du terrorisme, nos forains et nos militaires sautent sur les mines, nos ethnies vivant jadis dans la cordialité commencent à se livrer à la guerre”, a-t-il alerté.

“La réponse sécuritaire est indispensable et l’Etat ne se dérobera pas”, a déclaré Kéita, soulignant que le Haut Conseil islamique du Mali, conformément à sa vocation, “peut prendre les devants et la parole au profit de l’islam, dans l’intérêt des musulmans que le pouvoir des fusils désoriente de plus en plus”.

Le président Kéita a tendu la main au président sortant du HCI, Mahmoud Dicko qui a mobilisé les Maliens le 5 avril pour exiger le limogeage du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga ou la démission du chef de l’Etat lui-même.

Le 3e Congrès ordinaire du HCIM a pour thème “la réconciliation pour la paix”. Un nouveau bureau pour un mandat de cinq ans renouvelable sera élu lors de ce Congrès.

Xinhuanet

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