Libye: la communauté internationale appelle à nouveau au dialogue politique

En Libye, le maréchal Haftar s’est une énième fois auto-proclamé président du pays. Le Haut Conseil de l’État a dénoncé un coup d’État pour masquer sa dernière défaite. La communauté internationale est pour sa part unanime et appelle au retour du dialogue politique, seule issue pour mettre fin au conflit.

« Tout changement politique en Libye doit se faire via un processus démocratique et non militaire », a réagi Stéphane Dujarric, le porte-parole des Nations unies. Selon lui, l’accord de Skhirat reste « l’unique cadre reconnu par la communauté internationale pour une solution ».

Même affirmation de la part de la représentante onusienne par intérim en Libye. Stéphanie Williams a assuré le Premier ministre Fayez el-Sarraj, par téléphone, que l’accord politique ainsi que les institutions qui en résultent restent toujours « l’unique cadre pour une solution ».

Ces positions onusiennes ont été partagées par l’Union européenne, ainsi que par la France, l’Allemagne et l’Italie. Tous dénoncent l’unilatéralisme et appellent au dialogue politique et à une trêve sous l’égide de l’ONU.

« Les changements des institutions politiques ne peuvent pas se faire d’une manière unilatérale », indique également un communiqué de l’ambassade des États-Unis en Libye. Ils expriment leurs regrets après ce qu’ils appellent « la proposition de Khalifa Haftar ».

Surprise russe

La Russie s’est dite surprise par ces déclarations qu’elle « ne soutient pas », précise Sergei Lavrov, le ministre des Affaires étrangères. Le porte-parole du Kremlin rappelle lui que l’unique solution reste le dialogue politique.

Pour Ankara, fortement impliqué en Libye, cette sortie du maréchal libyen est « un coup d’État » qui ne l’empêchera pas de continuer à soutenir le gouvernement d’union nationale.

Enfin l’Egypte dit s’accrocher à la solution politique, mais insiste sur la nécessité d’en finir avec les milices et de lutter « contre les courants extrémistes et terroristes en Libye » soutenus, selon elle, « par la Turquie ».

RFI

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