Les Soudanais choqués par l’attentat manqué contre le Premier ministre

Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a échappé le 9 mars au matin à un attentat à la bombe dans la capitale soudanaise Khartoum.

De notre correspondant à Khartoum,

C’est un trajet que le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok emprunte quotidiennement ou presque. Celui qui le mène depuis son domicile jusqu’à ses bureaux situés dans le centre-ville, en passant par le pont du quartier de Kobar, dans le nord-est de la capitale. C’est alors qu’il s’engageait sur ce pont que le convoi a été visé. Très vite, le Premier ministre est évacué en lieu sûr. La déflagration n’a blessé qu’un policier.

Une « attaque contre la Révolution »

Dans les minutes qui ont suivi, des dizaines d’anonymes se sont retrouvés spontanément sur le lieu de l’attentat pour manifester leur soutien au Premier ministre, et dénoncer ceux qu’ils appellent « les ennemis de la Révolution ».

« C’est vraiment une nouvelle choquante pour nous, les Soudanais, parce que c’est la première fois que cela arrive ici, et si Dieu veut nous traverserons cette épreuve ensemble, déclare l’un d’eux. C’est Hamdok, le Premier ministre et il le restera ! Il y aura encore plus de gens pour le soutenir ! »

L’attentat n’a pas été revendiqué et l’identité de ses commanditaires fait l’objet de toutes les spéculations. Une enquête a été ouverte. Dans un communiqué de presse, le Premier ministre a dénoncé « une attaque contre la Révolution ». Cette tentative d’attentat rappelle aussi la fragilité du processus politique en cours au Soudan, où Abdallah Hamdok est devenu Premier ministre à la suite de la révolution de l’an dernier, et où civils et militaires partagent le pouvoir.

RFI

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