Législatives ivoiriennes: le front de l’opposition se fissure

y participer quand d’autres décident d’y aller. Et parmi ces dernières, les discussions pour des candidatures uniques sont plus que laborieuses.

Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto

À la veille de la date limite de dépôt des candidatures à la CEI (mercredi soir), le front de l’opposition lancé avant la présidentielle d’octobre dernier a du plomb dans l’aile.

Quand la CDRP, plateforme constituée autour du PDCI, et la plateforme pro-Gbagbo EDS ont annoncé leur intention d’aller aux législatives, plusieurs petits partis n’ont pas suivi, estimant que ce choix contrevenait à la stratégie de boycott de la présidentielle et de refus de reconnaitre le régime Ouattara.

Puis GPS, le mouvement de Guillaume Soro, qui dispose de députés sortants, a indiqué qu’il n’y participerait pas.

Ce lundi, c’est le COJEP de Charles Blé Goudé qui claque la porte de la CDRP, déplorant que les législatives aient « mis au grand jour les appétits et autres guerres de positionnement entre des entités pourtant supposées être des partenaires ».

Le FPI tendance Affi N’Guessan ne cachait pas non plus ce lundi sa grogne  contre le PDCI et EDS qu’il accuse de s’entendre dans leur coin sur la répartition des candidatures et de l’avoir mis à l’écart des discussions.

« Nous ne sommes pas dupes. On a senti cette ruse-là depuis le départ » commentait un responsable du FPI Affi qui tenait une réunion d’arbitrage tard hier soir. « C’est houleux, concède un cadre du PDCI. Mais ça a toujours été comme ça, ce genre de discussions, y compris au sein d’un même parti. A plus forte raison entre plusieurs groupes. Ca ne signifie pas pour autant la fin de la coalition d’opposition », tempère ce cadre.

Les partis ont jusqu’à mercredi 18h pour déposer les dossiers de candidatures.

RFI

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