Le collectif des agents contractuels de l’état : Réaffirme son soutien à l’UNTM

Eu égard à l’injustice qui règne dans le recrutement au niveau de la Fonction publique, le Collectif des Agents Contractuels de l’Etat ont une fois encore réaffirmé son soutien aux actions de l’UNTM dans sa lutte noble et patriotique et dit non à la discrimination entre les citoyens maliens. C’était au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 16 août dernier à la Bourse du Travail.

Dans la lutte contre l’injustice dans le recrutement dans la fonction publique, le Collectif des Agents contractuels de l’Etat des années 2011 et 2012 a animé le mardi 16 août dernier à la Bourse du Travail, une conférence de presse pour dénoncer la discrimination dans le recrutement des agents dans la fonction publique. Une conférence animée par son président, M. Abou Traoré et en présence des représentants de l’UNTM (Union Nationale des Travailleurs du Mali) et plusieurs militants du collectif venus réaffirmer leur soutien aux actions de la Centrale syndicale.

​Dans ses mots introductifs, M. Abou Traoré a mis l’accent sur les objectifs et missions du collectif des agents contractuels de l’Etat des années 2011-2012 qui n’est pas une organisation disposée à perturber la quiétude des Maliens. ”Nous sommes plutôt conscients de la situation actuelle de notre pays et voudrions demeurer responsables tout au long de notre démarche. Il n’est pas de notre ambition de militer de façon violente pour avoir une solution à cette cause noble, mais nous ne saurions jamais accepter que la Centrale Syndicale, défenseure de l’égalité, de l’équité et de la justice pour tous les travailleurs du Mali, soit l’objet d’une quelconque atteinte juste pour faire plaisir”, a-t-il déclaré sous les ovations des militants tous agents contractuels de l’Etat.

​Cependant, le collectif dit avoir constaté aujourd’hui un manque de volonté réelle de la part des hautes autorités de l’Administration.

​Dans sa déclaration liminaire, le président du collectif s’est appesanti sur les défis auxquels sont confrontés les agents contractuels de l’Etat depuis 2011. Il a félicité l’UNTM pour les avancées salutaires obtenues ces derniers temps, concernant la situation des agents contractuels de l’Etat.

​Paraphrasant un éminent Président Américain qui disait que ”le courage politique c’est l’élégance en face de l’infortune”, et un adage qui dit : ”si on ne peut défendre la vérité, se taire vaut mieux que de défendre la fausseté et le mensonge”. Deux idées qui permettent malheureusement le Collectif de juger très négativement la posture de certaines personnes ou organisations syndicales, à travers la prise des deux Arrêtés objets de divergence entre l’UNTM et le Ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social. ”Nous, membres, réitérons qu’il y’a non seulement à l’origine de ces dispositions des incongruités politiques, mais aussi des anomalies voire des contre-vérités dans leur mise en œuvre”, a-t-il souligné.

​Avant de poursuivre : ”Concernant le test de contrôle auquel fait allusion le Cabinet du Ministère du Travail et de la Fonction Publique, nous sommes au regret de remarquer des notions hors paires, issues d’une autorité de notre Etat, ne révélant point de base juridique sur l’organisation du test d’intégration en question, si oui les preuves dans toutes leurs formes sont les bienvenues. Depuis le 10 Août 2021, des manœuvres étaient en cours entre la primature et le Ministère du Travail et de la Fonction publique pour régulariser la situation administrative d’une dizaine d’agents dont les cas jugés litigieux ont fait obstacle de régularisation, sinon des instructions ambigües conduiraient à une intégration à titre exceptionnel dans la Fonction Publique”.

​Si le collectif a salué la volonté du Gouvernement via le Procès-Verbal de conciliation du 05 février 2021, qui a abouti à la mise en place d’une commission de réflexion à cet effet, mais regrette cependant la mauvaise volonté de certaines autorités de vouloir procéder à des actions discriminatoires en voulant donner satisfaction à certains cas au détriment d’autres contractuels, en dépit des Arrêts de la Cour Suprême.

​Dans la prise des deux arrêtées querellés, les structures comme le Comité de Pilotage des intégrations et la Commission d’intégration n’ont jamais été associés à l’élaboration des Arrêtés N°2022-0278 /MTFPDS-SG-CNCFP du 22 Février 2022 et le N°2022-3266/MTFPDS-SG DNFPP-D1-3 du 26 Juillet 2022 et pire le premier a été fait à la demande de la Primature et de façon confidentielle.

​Si les tests d’intégration concernaient des contractuels de l’enseignement supérieur, l’article 05 du décret N°09-515/P-RM du 24 septembre 2009, charge le Ministre de ce département à prendre l’Arrêté d’organisation des tests. Ce qui n’a pas été fait aussi.

​Plus grave, les incohérences des emplois intéressés par les tests de contrôle à la base de l’Arrêté d’intégration N°2022-3266/MTFPDS-SG DNFPP-D1-3 du 26 Juillet 2022, totalement incompatibles aux diplômes enregistrés, d’où l’emploi de M. Modibo Touré qui a un diplôme en Gestion des Entreprise et des Administrations de l’IUG en date du 27 Mai 2013 par miracle, a concouru en qualité de contrôleur de Finances où le diplôme requit pour le concours répondait en spécialité Finance comptabilité (IUG-EHEP).

​En retenant qu’un test de contrôle est issu d’une nécessité de s’assurer de l’aptitude à la fonction, il est indéniable qu’il y’a un abus, des actions de favoritisme parfois orchestrées par certaines autorités du pouvoir public, concernant certains aspects en attitudes contradictoires vis-à-vis des actions d’équité.

​Eu égard à ces actes d’injustice et de discrimination, le collectif des agents contractuels de l’Etat, régis par le décret n°051du 10 Février 2011, a réaffirmé au cours de cette conférence de presse, son soutien indéfectible à l’UNTM dans cette lutte noble et patriotique avant de dire non à la violation de l’égalité de naissance, de chance et d’équité et à la discrimination entre les citoyens maliens de nos jours au Mali, via la Transition par l’intermédiaire des hautes autorités.

Pour une justice sociale, le collectif compte sur le sens de responsabilité nationale et patriotique du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta et ses valeureux compagnons de lutte, n’ayant qu’une seule parole, une seule décision. Surtout que l’UNTM est bien résolue à accompagner la Transition jusqu’à son terme. Et toutes les tentatives visant à l’affaiblir seront des complots contre la Transition et resteront des actions vaines, a martelé M. Abou Traoré.

​Les représentants de l’UNTM à cette conférence de presse, MM. Mamadou Baba Diakité et Seydina Abbas Dramé, ont salué la tenue de cette activité et surtout leur soutien aux actions de l’UNTM au moment où certaines personnes malintentionnées et à la solde des cadres véreux tentent de jeter l’opprobre sur la Centrale syndicale et son Secrétaire général, M. Yacouba Katilé.

​Dans son intervention, M. Mamadou Baba Diakité, secrétaire chargé à la promotion et à l’insertion des jeunes du Bureau exécutif de l’UNTM est monté au créneau en dénonçant cette cabale contre le Secrétaire général de l’UNTM et s’est penché sur les raisons de la création du CESC (Conseil économique, social et culturel).

​Selon M. Diakité, le Conseil économique, social et culturel est le résultat de la lutte des travailleurs qui ont exprimé l’impérieuse nécessité de donner leur avis sur les politiques économiques et sociales du pays. La convergence des aspirations avec les associations de patronat pour une participation populaire et démocratique à la prise des décisions concernant leur vie, leur travail et surtout l’avenir du pays est à l’origine de la création du Conseil économique, social et culturel. Donc une réponse aux exigences des travailleurs et des employeurs. Avec les avancées de la démocratisation, les institutions similaires ont été admises. Depuis l’UNTM, quant à elle, a toujours cédé la présidence au patronat pour se contenter de la vice-présidence.

​”Pendant la transition, tous les représentants de toutes les corporations estimaient que le Secrétaire général de l’UNTM, M. Yacouba Katilé, qui a fait un travail remarquable pendant le passage du Dr Boulkassoum Haïdara, devrait prendre la tête de l’institution. Dans ce sens, M. Katiléa reçu de fortes sollicitations. Tant que l’UNTM demeure la Centrale syndicale la plus représentative et cela depuis l’époque colonial, tant qu’une élection professionnelle ne vienne pas contredire cette représentativité, les Conventions de l’OIT restent en sa faveur”, a déclaré M. Mamadou Baba Diakité.

Malheureusement, a-t-il déploré, des petits esprits, frappés d’une folie de grandeurs, alors qu’ils sont vides, voient cette présidence du Secrétaire général de l’UNTM au CESC comme un cumul de responsabilité en faisant allusion aux propos tenus par le secrétaire général du SNESUP, Abdou Mallé. Aux dires de M. Diakité, M. Mallé n’a fait aucune preuve ni sur le plan syndical que professionnel. Car n’ayant fait aucune publication pendant toute sa vie, a-t-il conclu. Au début de cette conférence de presse, une minute de silence a été observée à la mémoire de leurs collègues et proches disparus depuis le début de cette lutte et aussi aux militaires et civils tombés sur le champ de l’honneur.

Y. SANGARÉ

Le Malien

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