L’Algérie ne sait plus marquer

Malgré ses stars Riyad Mahrez, Islam Slimani et Baghdad Bounedjah, l’attaque de l’Algérie est à sec et le champion d’Afrique au bord de l’élimination dès le premier tour de la Coupe d’Afrique des nations: le choc contre la Côte d’Ivoire jeudi vaudra cher.

Aucun but marqué contre les supposées équipes les plus faibles du groupe, la Sierra Leone (0-0) et la Guinée Équatoriale (1-0): le tenant du titre ne sait plus marquer.

« Ils n’ont pas cette facilité de jeu qu’ils avaient à la CAN-2019 », note l’ancien sélectionneur de la Guinée Didier Six pour l’AFP.

Le champion d’Europe 1984 « a l’impression qu’ils ne retrouvent pas ce collectif qui a fait leur force ».

Six les a également « trouvé un peu émoussés, ils n’étaient pas les premiers sur le ballon », et une fois menés 1-0, « on a eu le sentiment visuel, on n’est qu’à la télé, qu’il n’y a pas eu de révolte. On n’a pas reconnu l’Algérie ».

Incapables de marquer, comme contre la Sierra Leone, qui a aussi tenu en échec la Côte d’Ivoire (2-2), l’Algérie occupe une périlleuse dernière place de son groupe. Il lui faut gagner contre les « Éléphants » pour s’en sortir, jeudi (17h00) à Douala.

Contre d’épatants et disciplinés Équato-Guinéens, les attaquants de l’Algérie ont semblé vouloir trouver seuls la solution, en sauveurs, sauf Riyad Mahrez, de l’école altruiste Pep Guardiola à Manchester City. Mais le capitaine n’a pas non plus réussi à secouer son équipe.

– « Tant que je ne suis pas mort… »

 

Pour Six, cette recherche de l’exploit individuel n’est « pas négative »: « Il n’y avait peut-être pas d’autres solutions, quand tu es mené 1-0, que tu t’appelles l’Algérie, et que ta qualification est en péril, il est normal que les gars essaient par tous les moyens« , souligne-t-il.

« L’esprit est là, estime Six, ils essayaient d’aller vite et de prendre les risques, mais on avait l’impression qu’ils manquaient de jus. »

Pour l’entraîneur français, quart-de-finaliste de la CAN-2013 avec le Togo, « l’Algérie n’est pas une équipe en fin de cycle, et elle n’est pas la seule grosse équipe en difficulté à la CAN ».

« Elle est le plus gros morceau à avoir chuté, mais d’autres équipes n’ont pas tenu leur rang, même si elles ont parfois gagné, comme le Sénégal, largement perturbé par le Covid », rappelle-t-il.

Djamel Belmadi ne voit « pas de raison rationnelle » à l’échec de son équipe, qu’il a vu « dominer outrageusement » et « s’en sortir avec 0 point, 0 but. On peut palabrer, expliquer des heures, mais le ballon ne voulait pas entrer au fond ».

Le sélectionneur des « Verts » ne battra pas la série de l’Italie (37 matches sans défaite), lui qui rêvait de « planter le drapeau algérien » au sommet du monde du football avec ce record. Son équipe est restée invincible 35 matches.

« On va dire qu’après une grande période de vaches grasses, on vit aujourd’hui une période de vaches maigres », ose le patron des « Fennecs ».

Belmadi accuse le coup: il est « peiné, frustré, presque abattu ». « On est dans le dur, admet-il, on a de grosses difficultés ».

Mais il prend le bouclier pour protéger ses joueurs. « Je suis largement responsable de cette défaite », lance-t-il, « Je crois en ce groupe », et « tant que je ne suis pas mort, il y a de l’espoir. »

« Les Algériens ne sont pas éliminés, opine Six. Contre la Côte d’ivoire, les deux équipes jouent leur qualification, ça va être un match au couteau. »

Souce:besoccer

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