La sortie de la CEDEAO : Mali, Niger et Burkina Faso vers une souveraineté économique ?

L’annonce sur le retrait du Mali, Niger et Burkina (Alliance des États du Sahel (AES)) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) faite le 28 janvier dernier, suscite de vives discussions au sein des populations de ces pays ainsi que les acteurs internationaux.

Cette décision est consécutive aux relations conflictuelles entre ces trois pays et l’organisation sous régionale, à la perte de légitimité de cette dernière dans la prise de décisions, ainsi qu’à la politique de deux poids, deux mesures qu’elle mène à l’égard des pays membres de cette institution qui a été créée à Lagos, au Nigéria en 1975.

Selon l’opinion publique, suite aux récentes décisions prises par la CEDEAO, cette organisation est devenue un outil de néocolonialisme et de pression utilisé contre les pays qui refusent de s’aligner à son côté, en imposant des sanctions injustes qui ciblent le domaine économique en général, c’est-à-dire la violation de la souveraineté économique des États.

À ce sujet, le ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye DIOP a rassuré le peuple malien, le 29 janvier, lors du Conseil des ministres extraordinaire en prenant l’exemple de la résistance économique de la Mauritanie, malgré son retrait de cette organisation.

« Il faut comprendre que la CEDEAO est progressivement devenue une menace pour nos pays. Elle est instrumentalisée contre les institutions de nos pays, contre nos États, avec l’imposition de mesures coercitives qui ont un impact sur nos États », a ajouté le chef de la diplomatie malienne.

En effet, d’autres leaders africains, et plusieurs analystes dans ce domaine estiment que cet acte décisif et courageux des trois pays de l’Afrique de l’Ouest est une sorte de progrès vers la liberté économique qui leur permettra à émerger sur la scène internationale dans divers secteurs en créant leurs propres monnaies et en promouvant leurs économies après des décennies sous le contrôle de l’ancienne puissance coloniale.

Il convient de noter que la France fait face à une période délicate en Afrique, après avoir perdu la quasi-totalité de son influence sur ce continent, notamment dans la région du Sahel, suite à son échec à y rétablir la sécurité et aussi le manque de lucidité dans ses relations diplomatiques avec les dirigeants africains.

Selon les statistiques et les données actuelles, le Mali, le Burkina Faso et le Niger connaîtront des progrès économiques à moyen terme, compte tenu des capacités matérielles dont disposent ces pays, notamment dans le domaine des ressources naturelles, et des relations amicales qu’ils entretiennent avec d’importantes puissances économiques et militaires à travers le monde.

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