Justice internationale : Les Commissaires de la CVJR se familiarisent avec le Statut de Rome

«Pour mieux édifier sur la Justice Internationale contre l’impunité et au-delà la prise en compte des victimes dans le Statut de Rome ».  Tel est l’objectif des journées d’information et de sensibilisation organisées à l’intention des Commissaires de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) qui se tiennent depuis hier, mardi19 février, dans les locaux de la CVJR à Bamako. Ces journées sont organisées par la Coalition Malienne pour la Cour Pénale Internationale. C’est une rencontre de trois jours, du 19 au 21 février 2019.

 

Après les journalistes, les Représentants des organisations de la société civile, les Députés de l’Assemblée Nationale et les Administrateurs de la Présidence de la République et du Gouvernement, les acteurs de la Chaîne Pénale du Mali, les Juges, les Procureurs, les Officiers de la Police, de la Gendarmerie et de la Garde nationale ainsi que les Gardiens et Surveillants de prison, cette session sur l’appropriation du Statut de Rome est initiée à l’intention des Commissaires  de la CVJR.

Faut-il le rappeler, le Statut de Rome définit les crimes internationaux sur lesquels la Cour a un pouvoir juridictionnel dont les crimes de génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l’Humanité ainsi que les crimes d’agressions.

La Cour Pénale Internationale (CPI), créée par la Convention de Rome du 17 juillet 1998, est une juridiction permanente, destinée à punir les crimes les plus graves contre le Droit humanitaire international, lorsque les criminels ne peuvent être jugés dans leurs propres pays.

Conformément au principe de complémentarité, la CPI n’intervient qu’à titre subsidiaire et dans les conditions prévues par le Statut de Rome. Le Statut est entré en vigueur le 1er  juillet 2002 après sa ratification par 60 États membres dont le Mali qui l’a signé le 16 juin 1998 et ratifié le 16 août 2000.

Mme Koité Mama Doumbia a rappelé que, de 2012 à 2013, le Mali a connu la pire crise multidimensionnelle. Selon elle, ce conflit a été d’une gravité extrême à tout égard par ses actes criminels commis sur les paisibles populations civiles ; particulièrement les femmes, les filles et les enfants.

«Ce conflit perdure de nos jours avec expansion et lots de crimes et souffrances atroces et multiformes dans le pays.  C’est pendant cette sombre et douloureuse période de notre Histoire, et conscients que notre rôle de société civile est de protéger les Droits humains, contribuer à la paix et à la réconciliation, que nous avons créé, en novembre 2012, la Coalition nationale composée de 27 organisations Défenseurs des Droits de l’Homme pour lutter contre l’impunité et promouvoir les Droits humains », a fait savoir la Présidente de la Coalition Malienne pour la CPI.

A son avis, pour réussir la Paix durable, il est plus qu’indispensable que justice soit rendue après tant de souffrances et d’humiliation.

Pour le Président de la CVJR, Ousmane Oumarou Sidibé, ces échanges sur la CPI et sur le Statut de Rome vont permettre aux Commissaires de se familiariser ou de redécouvrir les thématiques et les concepts sur lesquels la Commission travaille tous les jours.

Il a invité les participants  à  des discussions libres, ouvertes et franches afin d’avoir des réponses à  certaines préoccupations et questionnements.

Salimata Fofana pour laseconde.net

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