Hommage à Bernard B. Dadié UN MONUMENT DE LA LITTÉRATURE AFRICAINE

Écrivain, dramaturge et homme politique ivoirien, il a incontestablement marqué plusieurs générations d’Africains à travers son oeuvre. Il a rejoint le royaume des morts le samedi 9 mars 2019 à l’âge de 106 ans.

De son vrai nom Bernard Binlin Dadié était né vers 1916 à Assinie en Côte d’Ivoire. Tour à tour commis administratif, membre du Rassemblement démocratique africain (RDA) luttant pour l’Indépendance, journaliste militant, prisonnier politique, inspecteur des affaires culturelles, ministre de la culture (1977-1986), il a mené parallèlement une carrière de dramaturge (1ère pièce de théâtre en 1933), poète, romancier.
Il laisse une œuvre gigantesque, dont : Afrique debout (1966), Légendes africaines (1973), Climbié (1982), La ronde des jours (1981), Hommes de tous les continents (1967), La ville où nul ne meurt (1969), Monsieur Thôgo-Gnini (1970), Béatrice du Congo (1970), Les voix dans le vent (1970), Iles de tempêtes (1973), Papassidi maître-escroc (1975), Mhoi-ceul (1979), Opinions d’un nègre (1979), Commandant Taureault et ses nègres (1980), Les jambes du fils de Dieu (1980), Carnet de prison (1981), Les contes de Koutou-as-Samala (1982), les belles histoires de Kacou Ananzé l’araignée, Les villes (1933), Assémien Déhylé, roi du Sanwi (1936), Un nègre à Paris (1966), Patron de New York (1964), Min Adja-o (c’est mon héritage)-situation difficile-Serment d’amour (1965)
Bernard B. Dadié est le produit de la littérature négro-africaine qui et pour la plupart une littérature évènementielle. Car elle s’inspire de l’évolution de l’histoire africaine. De 1890, année de la décolonisation jusqu’à nos jours elle a connu une véritable évolution. En effet de la littérature du consentement, elle est devenue une littérature du désenchantement, en passant par la littérature de contestation à travers la négritude et la littérature de l’aventure faite de rêverie et d’illusions. Donc on peut conclure sans marge d’erreur que Bernard B. Dadié est une négritude en ce sens qu’il prône les valeurs culturelles ancestrales et ainsi le retour aux sources et traditions africaines pour une Afrique authentique.
Bernard Binlin Dadié est un écrivain engagé en ce sens qu’il prit une part active dans la lutte contre la colonisation dans son pays la Côte d’ivoire en 1947. Donc c’est un anticolonialiste avéré mais, cela lui coûta une arrestation et un emprisonnement de seize mois (1949-1950) pendant lesquels il rédige ses carnets de prison publiés en 1981. De plus, son engagement et son militantisme l’ont conduits à occuper d’importantes fonctions administratives afin de sauvegarder, défendre les valeurs culturelles et ancestrales pour l’émergence de son pays et aussi pour la formation et l’éducation des citoyens de son pays.
En 1936, déjà il avait assumé des responsabilités à l’Institut français d’Afrique noir (IFAN) à Dakar au Sénégal où il fit ses études pour le développement et la connaissance de cette région.
Synthèse

Youssouf DOUMBIA

L’Essor

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