Le ministre Lamine Seydou Traoré des Mines, de l’Energie et de l’Eau prend part, depuis ce mercredi 12 octobre 2022, à la Semaine Russe de l’Energie 2022 -Russian Energy Week-(REW 2022) du 12 au 14 octobre 2022 à Moscou. Ses réponses aux préoccupations énergétiques témoignent de l’engagement de Mali à amenuiser les difficultés.

La transition énergétique se caractérise par un impact significatif sur le développement énergétique mondial.

 

Elle représente entre autres l’un des domaines clés de la coopération entre la Russie et ses partenaires africains. Ainsi, après le tout premier rendez-vous d’octobre 2019 qui a constitué une étape stratégiquement importante vers la création de conditions favorables au développement ultérieur de l’ensemble des relations entre la Russie et l’Afrique, le deuxième Sommet Russie-Afrique est à un niveau de préparatifs avancés. Car, s’appuyant sur les liens amicaux entre les deux parties, les entreprises des secteurs russes du carburant et de l’énergie réalisent un certain nombre de projets prometteurs sur le continent africain.

 

Il s’agit du projet de centrale nucléaire sur le continent africain et le développement de projets hydroélectriques qui contribueront à relever le défi de fournir une énergie sans carbone à l’Afrique, dans le cadre de l’agenda sur le changement climatique. Lesdits projets contribuent à l’objectif de développement durable 7 des Nations Unies, à savoir « assurer l’accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne pour tous, principalement en augmentant le niveau d’électrification dans les pays africains ».

 

Au cœur de ce rendez-vous, des préoccupations telles que : comment l’Afrique perçoit-elle la transition énergétique ? L’accès universel à l’énergie est-il plus urgent que la décarbonation ? Quelles sont les mesures de politique publique prises dans les pays africains pour le développement énergétique durable et la transition énergétique ? Comment les entreprises russes s’intègrent-elles dans cet environnement ? Quels sont les défis en cours de route ? Quelles sont les mesures possibles de soutien financier aux projets ?

 

Dans ses réponses à ces préoccupations, le ministre Lamine Seydou Traoré a fait savoir que l’accès à l’énergie durable, fiable et accessible est au cœur des objectifs de développement durable et des enjeux du changement climatique. « L’énergie est à la base de tout développement. La satisfaction des besoins humains fondamentaux notamment, l’eau, l’alimentation, la santé, l’éducation, l’industrie, dépend de la disponibilité de l’énergie en quantité, qualité et accessible par tous de façon durable », a souligné le ministre Traoré.

 

Pour le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, la tenue des « engagements internationaux en matière de changement climatique, notamment la limitation du réchauffement climatique en déca de 2°C à l’horizon 2050, les émissions de gaz à effet de serre devront baisser 40 à 70% entre 2010 et 2050 ». « Cet objectif n’est réalisable qu’avec l’utilisation à grande échelle des énergies renouvelables », a-t-il insisté.

 

Le ministre Traoré a renchéri que la transition vers les énergies vertes doit s’opérer de façon harmonieuse pour soutenir le développement des pays africains qui ont des gaps importants en matière d’électrification notamment en milieu rural. « La baisse des coûts des équipements solaires a rendu ces technologies de plus en plus compétitifs », a-t-il ajouté. Avant de poursuivre que l’un des obstacles majeurs est la question de financement des projets d’énergies renouvelables qui, à ses dires, « mérite une attention particulière ». D’autant plus que les mécanismes appropriés doivent être faciliter le financement et la mobilisation des fonds.

Cas du Mali.

 

A en croire le ministre de l’Energie, le Mali s’est doté d’un cadre favorable pour le développement des énergies renouvelables (ouverture aux investissements privés, garanties de l’Etat, exonération des équipements à l’importation).

 

« La politique énergie nationale, la stratégie nationale de développement des Energies renouvelables, des bioénergies, soutiennent davantage le développement des Energies renouvelables. Plusieurs projets centraux hydroélectriques solaires photovoltaïque sont en cours de développement au Mali ainsi qu’un projet de parc éolien », a explicité le ministre Traoré. Qui a également fait comprendre que le Mali a adhéré aux différentes initiatives et programmes lancés au niveau international et régional dont l’Energie durable pour tous en 2030, le parc solaire régional, Desert to Power, etc.

 

Quid de la coopération Mali-Russie ?

 

Parlant des opportunités de coopération entre le Mali et la Fédération de Russie dans le domaine de l’Energie, le ministre Lamine Seydou Traoré, a fait comprendre qu’un protocole d’accord de coopération, signé le 07 juin 2022, entre le Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau et l’Association de la Coopération Economique avec les Pays Africains (ACEPA) couvre un certain nombre de domaine prioritaires dans les secteurs de l’énergie, des mines et du pétrole.

 

En ce qui concerne l’énergie, ce protocole concerne la réalisation des projets de centrales hydroélectriques, la réalisation de projets de centrales à gaz et de maintenance des centrales thermiques existants, la réalisation des projets de lignes de transports électriques et l’établissement des partenariats avec les opérateurs pour l’importation de gaz butane.

 

Les projets ciblés sont relatifs au Projet hydroélectrique de Bagoé 2 (19 Mégawatts 78,37 Giwattheures), aux Projets hydroélectriques de Baoulé III (17,7 Mégawatts et 80 Gigawattheures) et Baoulé IV (12, 7 Mégawatts et 65 Giwattheures), ceux de centrales à gaz et des centrales thermiques existants.

 

Il faut ajouter ces projets des propositions liées à plusieurs autres projets dont les projets de centrales solaires PV, de construction de ligne de transports électriques et autres.

 

Ousmane Traoré