‘‘Démission d’IBK’’: l’Imam Mahmoud Dicko trompe le ‘‘peuple’’
Sur la revendication (démission du Président IBK), outre leurs déclarations rendues publiques, ils ont dit publiquement qu’ils ne reculeraient pas.
L’Imam Dicko, le vendredi 5 juin, sur la Place de l’Indépendance, déclare : « je le dis à qui veut l’entendre, Ibrahim Boubacar KEÏTA, mon grand-frère, comme dirais l’autre, je vous demande de régler cette affaire dans la paix et la dignité.
Faisons ça à l’amiable et la discrétion pour préserver ce pays. Je l’invite à écouter la voix du peuple, les revendications du peuple. Il faut qu’il comprenne que ce n’est que le début. Je jure, au nom d’Allah (3 fois) s’il ne tire pas les enseignements de cette mobilisation à temps, il risque de le regretter amèrement.
… Mes prédécesseurs ont déjà dit l’essentiel. Ils ont dit tout ce qu’on devrait dire à IBK.
Mais, je le répète ici, comme il déteste les ultimatums. Dès que tu lui lances un ultimatum sur quelque chose, il le répète plusieurs fois.
Mais, Bilahi, s’il ne respecte pas cet ultimatum, il va le regretter amèrement. Ça sera fait qui restera gravé dans les Tariks de ce pays.
Issa Kaou N’DJIM, tout aussi incisif que l’Imam DICKO, déclare en marge du rassemblement, sur la Place de l’Indépendance : ‘’ce 5 juin, nous sommes là pour permettre à ce pays de retrouver la quiétude. C’est pourquoi, je ne ferais pas dans la démagogie, je m’exprimerais clairement et distinctement pour ne pas vous trahir. Il n’y a aucune ambiguïté par rapport à l’objectif de cette manifestation, IBK doit rendre le tablier. Ce n’est pas une question de bagarre, comme Boua lui-même l’a toujours dit. Il a dit qu’il n’est pas prêt à laisser le pourvoir pour que le père de quelqu’un d’autre en profite. On est d’accord. Ça, c’est son droit ; mais, il doit laisser le pouvoir pour le peuple. Le peuple est d’accord, IBK et son régime dégagent. On est ensemble, on n’est pas dans les petits arrangements, non ! Il va partir. Il partira, Inch’Allah. À partir de ce vendredi, IBK n’est plus le Président du Mali’’.
Qu’est-ce qui a changé entre vendredi après-midi et dimanche soir?
Le Gouvernement avait rappelé que l’exercice du droit constitutionnel de manifestation pacifique ne doit pas donner lieu à des actes de vandalisme ni de violences et invité les acteurs politiques et de la société civile au respect du cadre institutionnel républicain et démocratique. Avant de rassurer ‘’les populations qu’il restera attentif à la satisfaction de leurs préoccupations légitimes’’.
Puisqu’aucun d’eux, malgré les fanfaronnades politiques ne veut aller au Ngnouff, ont-ils mis illico de l’eau dans leur vin, assafourllaye, le vin c’est haram, c’est dans leur jus de Tamarin ? Ceci explique que Kaou N’DJIM ait reconnu sur Africable que si le régime lâche Manassa et soulageait le jeune PAN de son nouveau jouet, pardon du perchoir, ils pourraient dire Iyad et Kouffa de patienter un peu là où ils sont.
Plus sérieusement, l’annonce de Kaou N’DJIM n’est nullement ni une erreur ni une aspérité de communication. Le porte-parole de DICKO ne s’est pas trompé. Au contraire, ce que Kaou N’DJIM a dit sur Africable procède d’un timing clair et précis dans la communication en droite ligne des négociations secrètes entamées déjà entre les organisateurs de la marche et le régime via les notabilités de Bamako.
Haranguant la foule dupée sous cette chaleur torride Mahmoud DICKO reste malgré tout conforme à sa logique déjà développée sur Renouveau-TV et engagements pris devant les notabilités de Bamako quand il dit : «je l’ai dit à Ibrahim Boubacar KEITA, face à face ; je l’ai dit hier, je le répète aujourd’hui : je ne suis pas un ingrat. Je ne vous dirais jamais qu’il ne m’a jamais rendu service. Mais je lui dis que même s’il me donnait tout le trésor du Mali, cela ne m’empêcherait pas de lui cracher la vérité s’il déraille.
Je n’ai rien contre la personne de IBK, mais je m’insurge contre sa gestion chaotique du pays. Je suis contre le fait que toutes les richesses du pays sont concentrées entre ses mains et de son entourage. C’est ce que j’ai dénoncé, et c’est pour cela qu’on a voulu me mettre en prison. »,
Son « je n’ai rien contre la personne de IBK » ne rejoint-il pas ce qu’il avait auparavant avoué, à savoir qu’il n’a pas demandé la démission d’IBK (…) ?
Et à la vérité, le M5-RFP ne demande pas la démission d’IBK, tout ce qu’il demande c’est d’être dans le jeu, pardon dans le beurre… Comme le dirait Bakari TOGOLA : dioni dioni ke ou da la ! Et ça de leur part, c’est plus qu’une duplicité, c’est une duperie, un double jeu et une trahison du «peuple » qu’ils trimballent au gré de leur appétit pour assouvir leur ambition.
Info-Matin