Apaisement du climat sociopolitique : Les leaders religieux et la société civile s’y engagent

Seul le dialogue permettra à notre pays de surmonter les difficultés de l’heure. Telle est la conviction des leaders religieux et des responsables de la société civile, désormais regroupés au sein d’un «Cadre d’actions, de médiation et de veille» pour soutenir la légalité constitutionnelle. Hier à Koulouba, ils ont assuré le président de la République de leur soutien et de leur détermination à œuvrer à l’apaisement du climat sociopolitique. Une démarche saluée par le président Keïta qui, séance tenante, a donné une réponse favorable à certaines doléances des visiteurs, notamment la satisfaction des doléances des syndicats d’enseignants.

Ils avaient tous effectué le déplacement pour cette rencontre: Chérif Ousmane Madani Haïdara, président du Haut conseil islamique, Cardinal Jean Zerbo de l’Église catholique, Bamoussa Touré, coordonnateur des chefs de quartier de Bamako, Boureïma Allaye Touré, président du Conseil national de la société civile… En leur nom, Mamadou Diamoutani, secrétaire général du Haut conseil islamique, a informé le chef de l’État de la volonté de leur Cadre de contribuer à l’apaisement du climat sociopolitique.

Précision de taille : «La conviction du Cadre est de soutenir la légalité constitutionnelle, particulièrement la préservation du président de la République en tant que première institution, pour éviter au Mali un vide constitutionnel, sinon un chaos», a-t-il déclaré. Ses initiateurs envisagent de mener certaines actions, notamment l’organisation de rencontres de sensibilisation avec différents acteurs et des prières pour le pays.

Les religieux ont attiré l’attention de leur hôte sur le fait que le climat sociopolitique prend une tournure dangereuse. Ainsi, ont-ils demandé au chef de l’État d’agir, en examinant le plus tôt et avec beaucoup de faveur les doléances des syndicats des enseignants afin que l’école malienne retrouve sa sérénité. Ils attendent également du président Keïta des actions pour apaiser les frustrations nées des dernières élections législatives. D’autres doléances portent sur les domaines de la sécurité, de la gouvernance et de la justice.

Des soucis que Ibrahim Boubacar Keïta juge légitimes. Pour lui, les raisons qui fondent les colères des gens sont simples : «J’ai droit à ça, je pense avoir droit à ça ; il me semble que cela ne m’a pas été accordé», a-t-il résumé, ajoutant que l’État a le devoir d’être à l’écoute de tous.

Le chef de l’État a expliqué qu’il aura été la «galette dans cette affaire électorale», puisqu’il est accusé de tous les côtés. «Tous ceux qui ont pensé à tort ou à raison que ma volonté pouvait incliner à ceci ou cela, s’en sont pris à moi, y compris ceux réputés les miens», a-t-il confié. Il s’est dit particulièrement sensible au plaidoyer du président du Haut conseil islamique concernant la situation de l’école. Surtout en ces temps, où le savoir est désormais roi dans le monde. Ibrahim Boubacar Keïta a alors donné la garantie que l’État honorera son engagement vis-à-vis des enseignants. «J’ai le devoir de sauver l’école malienne et je la sauverai», a-t-il promis.

La situation sanitaire n’a pas échappé aux échanges. La Covid-19, a rappelé Ibrahim Boubacar Keïta, est une réalité. Comme pour convaincre davantage ses interlocuteurs, il a raconté son séjour récent à Abu-Dhabi, où il a subi «trois tests en quatre jours»…Lire la suite sur lessor

SourceEssor

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