Accrochée par la Hongrie, l’Angleterre se complique la tâche

L’Angleterre n’a pu faire mieux qu’un match nul (1-1) avec la Hongrie, à Wembley, mardi, en match de qualifications pour le Mondial 2022 au Qatar alors qu’elle aurait presque assuré sa qualification en cas de succès.

Avec trois points d’avance sur la Pologne, victorieuse en Albanie (1-0), les Three Lions restent toutefois bien placés puisqu’il recevront les Albanais (3e à 5 points) avant de se déplacer à Saint-Marin lors des deux dernières journées, pendant que la Pologne ira en Andorre et recevra la Hongrie.

Ce sera globalement une soirée à oublier pour l’Angleterre, à commencer par les incidents qui ont brièvement opposé la police anglaise à des supporters hongrois dans les tribunes au tout début du match.

Venus interpeller un supporter de la tribune visiteurs qui avait proféré des insultes racistes à l’encontre d’un stadier, les officiers de police ont été pris à partie par quelques fans violents qui ont tenté de leur porter des coups pendant qu’ils étaient repoussés à coup de matraques télescopiques.

L’immense majorité du petit millier de personne dans ce secteur du stade est resté concentrée sur le match et l’ensemble n’a duré que six ou sept minutes.

Mais la Hongrie avait déjà été sanctionnée d’un match à huis clos et d’une amende par la FIFA à l’issue du match aller entre les deux équipes, durant lequel des joueurs anglais avaient été visés par des cris racistes.

Stratégie offensive peu convaincante

Malheureusement, le match n’a pas vraiment remonté le moral aux Anglais. Depuis leur dernière défaite face à cet adversaire en 1962 (2-1), ils n’avaient pourtant été menés que sept petites minutes en quatorze matches, lors d’une rencontre en 2010. Mardi soir, ils l’ont été pendant treize minutes, presque le double.

Le temps pour John Stone de reprendre au deuxième poteau un coup franc fuyant de Phil Foden (1-1, 37e) et effacer l’avantage pris par les Hongrois grâce à un penalty de Roland Sallai (0-1, 24e).

L’égalisation de Stone est intervenue sur le premier tir cadré des Three Lions, ce qui en dit long sur la difficulté qu’ils ont eu jusque-là pour percer le dense double rideau que lui opposait la Hongrie en défense.

Gareth Southgate avait pourtant opté pour une composition audacieuse que lui réclament supporters et observateurs depuis bien avant l’Euro 2020 déjà, en titularisant cinq joueurs offensifs.

Phil Foden et Mason Mount composaient les pointes hautes d’un milieu à trois derrière Raheem Sterling, Harry Kane et Jack Grealish dans un onze à forte coloration bleu ciel, puisque cinq joueurs de Manchester City étaient titulaires, du jamais-vu.

L’expérimentation n’aura malheureusement pas été vraiment convaincante, les déplacements et les combinaisons ne semblant pas tout à fait maîtrisés. Donnée significative, Harry Kane, qui n’a pas marqué pour la première fois en quinze matches éliminatoires, n’a presque jamais été trouvé dans la surface.

Il faudra attendre le match contre l’Albanie en novembre pour voir s’il s’agit d’un changement de philosophie de Southgate ou d’un choix de circonstance, mais l’enjeu risque bien de primer sur le jeu ce jour-là.

Besoccer

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