EDITO : l’AES, le Mali reste le dernier de la classe.

 

Maliba ! Ce pays qui, malgré ses efforts, semble toujours se retrouver au fond de la classe. Pendant que nos voisins brillent avec des décisions politiques dignes des plus grands sages, nous, on regarde le train passer, un stylo à la main, prêt à prendre des notes sur le bon comportement à adopter. Qui aurait cru que le Burkina Faso serait le premier de la classe avec son président qui, non seulement a gardé son salaire de Capitaine, mais a aussi su faire le vide autour de lui en faisant en sorte que les membres du CNT ne touchent pas un sou ? Bravo à eux ! Pendant ce temps, ici, nos autorités semblent avoir opté pour un abonnement premium à l’inefficacité. Et que dire de leurs initiatives agricoles ? Ils prennent le taureau par les cornes, là où chez nous, on a du mal à lever le petit doigt ! Les nouveaux tracteurs pour booster l’agriculture ? Pendant que nous débattons de l’importance d’une bonne nappe de pluie, eux, ils sont en train de passer à l’action.

Au Niger, c’est le jackpot ! À seulement 14 000 FCFA, la population a accès à un riz de bonne qualité. Ici, on se demande si le prix de la tonne du ciment va un jour redescendre des cimes vertigineuses de 110 000 FCFA. Mais qui a besoin d’un ciment abordable quand on peut regarder le ciel et rêver d’un avenir radieux, n’est-ce pas ? Quant à l’État, il a compris qu’il est préférable de travailler avec tout le monde, même avec ceux qu’on considère comme des ennemis. Parce qu’en réalité, un pays n’a pas d’amis, seulement des intérêts. Une leçon à méditer pour nos décideurs qui semblent croire que la diplomatie consiste à fermer la porte aux partenaires, condamnant ainsi des millions de personnes au chômage. Qui aurait cru qu’un peu d’ouverture pourrait aider à renflouer les caisses de l’État ?

Parlons un peu du train de vie de l’État. Avec les salaires du président de la Transition et de ses comparses, on pourrait presque envisager un plan de sauvetage pour la population ! Mais à ce rythme, la souffrance du peuple ne fait que grandir, tandis que ceux qui dirigent se pavanent, incapables de voir que leurs concitoyens n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

Alors, chers Maliens, réjouissons-nous de voir nos voisins se débrouiller mieux que nous. Peut-être qu’un jour, nous pourrons tous ensemble, avec un peu de sagesse et beaucoup moins d’arrogance, passer en tête de la classe. En attendant, gardons notre sens de l’humour, et attachons nos ceintures

A.D

Source: La Sirène tel: 66 72 00 73

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *