Mali: le Premier ministre Choguel Maïga accueilli triomphalement à son retour de New York

De retour de New York, où il participait à l’Assemblée générale de l’ONU, le Premier ministre de transition Choguel Maïga a été accueilli par des centaines de personnes à l’aéroport de Bamako.

Avec notre correspondant à Bamako, Kaourou Magassa

La population est venue en nombre afficher son soutien au discours prononcé par le Premier ministre malien lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Choguel Maïga y dénonçait « l’abandon en plein vol de la France » concernant la reconfiguration de la force Barkhane pour justifier les pourparlers du pays avec l’entreprise russe Wagner.

Le Premier ministre a ainsi reçu un accueil triomphal. C’est au son des vuvuzelas et des klaxons de motos que le convoi de Choguel Maïga a traversé une foule compacte. « Tout le peuple malien, aujourd’hui, est ravi cet après-midi. Nous nous réjouissons que notre problème réel soit étalé et qu’ensemble les gens puissent penser, réfléchir pour que le Mali sorte de cette situation », lance un homme venu accueillir le Premier ministre.

Un soutien populaire pour une démonstration politique. Des minibus collectifs étaient stationnés sur le bas-côté des routes. Sur de larges banderoles, on pouvait lire des slogans tels que : « Le Mali s’assume », « Courage à la transition » ou « Le peuple vous accompagne ».

Lors de son séjour, le Premier ministre a évoqué, pour la première fois publiquement, la possibilité de prolonger la durée de la transition. Sans citer l’entreprise russe Wagner, il a justifié des pourparlers avec de nouveaux partenaires militaires pour faire face à « l’abandon en plein vol » de la France qui vise à redimensionner l’opération Barkhane. « Nous avons donc tenu à signifier la volonté du peuple malien d’exercer sa liberté d’État souverain dans ses prérogatives de défense et de sécurité », avait déclaré Choguel Maïga.

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Sans juger de cette posture, Florence Parly, la ministre des Armées française, a réaffirmé que la France n’a pas « l’intention de quitter le Mali ». Indignée, elle a qualifié, lundi 27 septembre, les accusations d’abandon d’« inacceptables » et d’« indécentes ». Des propos que le Premier ministre Choguel Maïga a refusé de commenter à sa sortie d’une audience avec le président de la transition.

RFI

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