Pour un Mali d’avenir l’ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga se lance: ‘‘ne voyons plus le court terme’’

«Il faut une nouvelle Constitution et une réforme du système électoral»
Dans la perspective de la présidentielle de 2022, l’ancien PM Abdoulaye Idrisssa Maïga (AIM) a procédé, ce samedi 20 mars 2021, au lancement d’une Plateforme politique dénommée ’’Un Mali d’avenir’’ qui a aussitôt débouché à la création d’un parti politique, à savoir la Convention pour la République (CR). A la clôture de cette cérémonie, AIM a dévoilé sa vision, ses ambitions pour le Mali nouveau. Par les défis à relever, il a souligné le renouveau de la citoyenneté. Par ces temps de désarroi, et face à la fragilité de nos États du Sahel, les Maliens, a-t-il préconisé, doivent être réunis en pensée pour refuser l’intolérance, le chaos. «Nous avons souvent donné l’impression que nous ne sommes pas des frères, alors que nous réclamons de la même patrie, du même pays», a-t-il déploré. Pour lui, l’urgence reste de préserver l’intégrité nationale, de conforter l’esprit même de la démocratie. Enfin, il a invité les autorités de la Transition à s’attacher sérieusement à l’adoption d’une nouvelle Constitution, à la réforme du système électoral. Nous vous proposons ci-contre sa déclaration…

Avant tout propos, je me dois de remercier encore une fois, pour ces témoignages de sympathie, des mots qui font tressaillir, une émotion pleine de reconnaissance. Je disais encore une fois, c’est de rester au chevet de notre pays. Produire, comme beaucoup d’entre vous l’ont suggéré, cette volonté de remobiliser le peuple malien pour son avenir. Merci pour la délicate attention.
C’est un travail de mémoire que nous devons tous entreprendre ensemble, tant les interrogations sont nombreuses, et nous avions souvent donné l’impression que nous ne sommes pas des frères, alors que nous réclamons de la même patrie, du même pays. Nous l’avions dit, il y a un an et demi, c’était le 6 juillet 2019. Nombre des acteurs de cette journée sont encore dans cette salle.
A la jeunesse, comme vous l’aviez bien compris, bravo !
Bravo, parce que vous avez voulu exprimer la situation que nous vivons avec vos mots, et c’est cela que nous recherchons. Ma fille Hadeye a rappelé la citoyenneté.

Dans un contexte où les concepts, en général, sont mal appréhendés, vous avez entendu les éminentes personnalités. Le premier était le Pr Younouss Hameye DICKO, le dernier qui a pris la parole, mon grand-frère Diomansi. Qu’est-ce que je peux ajouter de plus, en passant par mon grand frère Mohamed Alhousseini. Merci pour ces interventions. Nous avions effectivement voulu le naturel.
Nous voici donc, au terme de la conférence inaugurale dans le temps dévolu. Je crois que les échanges que nous avions eus tout au long de cette journée consacrent le lancement effectif de la Plateforme «Un Mali d’Avenir».
Je m’en réjouis, vu la nature des enjeux, de l’exigence du moment. Toutes choses qui inclinent à penser comme l’écrivain français, Albert CAMUS, je le cite : « en fait, l’équilibre est un effort et un courage, un courage de tous les instants, un effort de tous les instants. La société qui aura ce courage, cette société-là est la vraie société d’avenir ».
Tout ce que j’ai entendu ce matin m’encourage à méditer longtemps cette pensée. Le récit préliminaire et les engagements explicités à l’ouverture de nos travaux sont intiment liés en ce qu’ils éclairent la voie choisie par la plateforme et suggèrent, en même temps, ça manière de contribuer au nécessaire travail de reconstruction que nous devons faire avec un regain d’énergie, c’est ce que vous demandez, un regain d’esprit.
Un regain d’énergie, il en faudrait, par ces temps de désarroi, nous le savons tous. Car, nous connaissons la fragilité de de nos États du Sahel, de façon générale, mais nous connaissons également les difficultés auxquelles notre pays est confronté. C’est pourquoi les Maliens doivent être réunis en pensée pour refuser l’intolérance, le chaos.
Nous devrions, Maliens de l’intérieur et de l’extérieur, être tous aussi déterminés à offrir au monde une image du Mali, un Mali rayonnant, attaché à la paix, à l’ordre, à la stabilité.
Mais, cela nécessite, il faut en être conscient, des efforts énergiques pour être durable de la part de chacun, afin de se retrouver, encore une fois unis dans un même souci, le souci d’aller de l’avant, avec cette volonté de sortir notre pays de toutes ces crises récurrentes. C’est un peu le vœu que j’avais exprimé. Cela reste encore possible, et ça sera au prix de tant d’efforts historiques, soutenus que l’on vaincra face à tant de menaces et face à l’adversité.
Nos États du Sahel font face à la menace terroriste, nous le savons tous. Sur le principe de l’universalité des droits de l’homme ; d’autres États ont joint leurs efforts aux nôtres, mais dans une guerre sans fin. Pourtant ce principe sonne différemment, et malheureusement, sur le continent africain, malgré son lot de vies brisées et arrachées.
Le Pr Younouss Hameye l’a dit, pour l’avenir, il faudrait agir. Agir en fonction de ce qui est convenable pour l’atteinte des objectifs d’intérêt collectif. Ne voyons plus le court terme. Projetons-nous beaucoup plus loin, d’ici 50, d’ici 75 ans. Parce que nous avions tenté des expériences qui souvent réussissent. Mon grand-frère Alhousséini l’a évoqué, il est de l’US-RDA. Ce que le président Modibo, le 1er président du Mali indépendant, a pu faire en 8 ans ; nous savons tous apprécier. Qui ne se souvient de ces sociétés d’État en 8 ans ? Il faudrait se dire que nous ne pouvions plus accepter des destins tourmentés. Des décennies durant, c’est ce que nous avions accepté, alors que nulle part au monde, cela ne pourrait être toléré encore moins accepté.

Seul le courage d’agir collectivement nous permet de retrouver le sens des priorités. Parce que notre problème souvent, c’est de tout confondre. Il faut retrouver le sens des priorités et donner du sens à nos sociétés pour que revivent les espaces qu’on risquerait de perdre pour la République. Si certains ne le sont déjà.
Un regain d’esprit oui, quand les défis restent encore et les mêmes dans l’intimité de l’État. L’urgence reste de préserver l’intégrité nationale, de conforter l’esprit même de la démocratie. Mais surtout conforter le sens de la République. C’est comme ça qu’on peut recouvrer la souveraineté nationale parce que chacun y pense.
Le grand souci est de ramener au cœur de l’action publique, n’ayons pas peur des mots, les valeurs de probité, d’intégrité pour fortifier l’État de droit au moyen d’une justice au service du progrès et de la collectivité. En cela, il est essentiel de mener une lutte implacable contre la corruption qui gangrène ce pays et compromet dangereusement son développement.
Nos anciens qui sont là, d’autres absents, je pense à Chirfi Moulaye ; je le ledit avec beaucoup de respect, chacun dans son domaine, a tracé un sillon.
Boubacar DIALLO a évoqué le cas concernant le Pr Younouss Hameye DICKO, qui en le voyant nous laisse toujours cette pensée émue. Je pense à notre grande sœur, Mme KEITA Rokiatou N’DIAYE, à d’autres qui sont décédés, malheureusement.
Mais Hamane RAKIBOU, je l’ai connu dans ses missions de contrôle d’État, toute chose qui ne se fait aujourd’hui. Pas sérieusement. Parce que, tel qu’il le faisait, pourquoi je l’ai connu, c’est tout un registre.
Mon grand-frère Mohamed a évoqué seulement quelques passages, c’est vrai. A chaque étape, depuis la conférence nationale, il y a des espaces qu’on essaye d’ouvrir. La conférence d’entente nationale de 91 a produit ses effets. Maintenant, il faut reprendre la réflexion. Parallélisme des formes, il y a des choses qu’on a pu faire hier, notamment lors de cette conférence. Et là, je rends hommage à deux de nos aînés, Me Demba DIALLO (Paix à son âme) qui a porté en son cœur avec beaucoup de force ce projet de constitution, un éminent juriste, éminent avocat. Il y a d’autres, bien entendu. Je pense aussi au Pr Mohamed Lamine TRAORE qui la veille, on demandait après lui ; le ministre Samba SIDIBE de Djénné qui était au transport, m’a dit, tiens jeune-frère, je vais te conduire vers lui.
J’ai été au logement du Professeur à Badalabougou, couché malade, parce qu’il s’est tant donné, qu’il ne pouvait pas être à cette conférence. Pour le jeune que j’étais en 91, c’était une invitation à l’effort, et ça ne m’a jamais quitté. Il est important de comprendre que l’impunité n’a pas d’avenir et n’aura pas d’avenir.
La liste des défis à relever est assez longue, d’ailleurs, vous le savez tous aussi bien que moi. Alors, nous devons simplement avoir le courage de faire face à tous ces défis, mais de le faire avec méthode, avec capacité et le sens de l’État.
Quand on sert l’État, c’est une tâche ingrate, on est toujours de passage. Il bon que les gens se souviennent de cette course avec le bâtonnet, on fait le relais. On ne peut pas arriver sur la ligne finale alors qu’on était censé remettre ça au bout de 200 m. Ce n’est pas possible !

Malheureusement, aujourd’hui, il y a d’autres défis. Et l’un de ces défis est la lutte contre la pandémie du COVID-19 qui continue malheureusement de faire des ravages dans le monde. L’humanité doit vaincre ce fléau (COVID), mais aussi le fléau du terrorisme qui était déjà là et que nous n’avons pas vaincu pour l’instant.
La pandémie aura impacté nos vies, c’est pourquoi, je voudrais encourager chacun à observer les mesures barrières que nombre d’entre nous, malheureusement ignorent. Ils ignorent cela au mépris de la santé des vieilles personnes, des enfants et des personnes fragiles. Il est important de faire passer ce message, car sur ce point, nous devons être conséquents. Il faut plus de tact et de transparence. Ce n’est pas une maladie honteuse. C’est arrivé, et vous voyez toutes ces puissances, avec les ressources qu’ils ont, les moyens qu’ils ont, se sentent souvent perdues.
Chez nous, souffrant de toutes ces inégalités, nous devons rendre hommage au personnel de la santé, le soutenir, mais également faire passer ce message. Il faut aider à rompre la chaîne de transmission, renforcer les précautions d’usage.

Mon ainé Younouss a touché le second point que l’un des défis que j’ai notés, c’est de conduire la transition à son terme. Nous la vivons, et comme lui, je pense qu’il faut rétablir l’ordre, en parlant de paix, en parlant de sécurité, en parlant de stabilité. C’est la condition sine qua non pour passer à une seconde étape. Donc, il est important d’envisager cela dans le sens d’un retour à la normalité républicaine.
Sur ce chapitre, je pense également qu’il est important de restaurer la confiance du citoyen en l’État. Quand on parle de légitimité, elle n’est pas acquise éternellement. La légitimité à ce train qui doit se renforcer chaque jour, par l’effort de chaque jour, par l’exemplarité de chaque jour, par l’engagement sincère chaque jour. Il n’y a pas d’État quand il n’y a pas cette confiance que nous devons investir en l’État. La question de la nouvelle Constitution, de la gestion rationnelle des ressources. La rationalité, c’est quelque chose qui nous accompagne également à chaque instant de notre vie.
Mais, il faut une nouvelle Constitution, il y a eu des défaillances, ne serait-ce que pour les corriger. Il est aussi important de préserver l’esprit de la démocratie. Amadou, tu l’as si bien dit. La fiabilité des systèmes électoraux, la légalité des actes, voilà ce qui constitue le substrat des grands chantiers républicains à mon avis en ces temps. Se concentrer sur ces objectifs peut permettre d’aller vers la sortie de crise.
Je me permets ici d’évoquer un auteur que j’aime bien, BOMBOTE va rire, Patrick SENECAL, c’est la meilleure référence établie, de mon point de vue, comme modèle de gouvernant propre, de gouvernant intelligent qui a essayé, en son temps, d’avancer ce modèle adapté aux temps troubles. Il a su montrer, mieux qu’on ne l’ait fait avant lui, que les devoirs de l’État à l’égard de ceux qui vivent sous sa loi sont établis, aussi complexe que la vie sociale elle-même.

Au niveau de la transition, de notre point de vue, on doit s’attacher sérieusement à l’adoption de cette nouvelle constitution, la réforme du système électoral. J’avais dit, par une approche inclusive et innovante.
Ne fermons pas les yeux sur ce qui a été à l’origine de tous ces problèmes. Si on ferme les yeux là-dessus, on aura raté quelque chose d’important. Mais attention, chacun d’entre nous doit comprendre une chose : l’État a un chef et un seul chef. Et le gouvernement a une politique, nous pouvons faire des suggestions, nous pouvons réfléchir à des conseils ; mais nous ne pouvons pas nous substituer à ceux qui ont la responsabilité du moment. Donc, encourageons-les à bien comprendre ce que nous voulons dire, parce qu’il s’agit de ne pas s’éparpiller.
Quand on entend des gens dire qu’il faut réviser la loi électorale parce qu’une certaine classe politique demande la proportionnelle. Mais, la proportionnelle n’a rien réglé nulle part. Nulle part dans les démocraties vraies.
Prendre le temps de bien regarder ces questions, ces questions, c’est aussi l’esprit de la démocratie de comprendre que la question ce n’est même pas les textes seulement. La question, c’est la tactique.
Pendant 20 ans, des suffrages non exprimés ont permis à des acteurs de jouer des rôles politiques à l’Assemblée, dans les conseils municipaux. Mais, pourquoi les institutions ne seront-elles pas fragilisées ?

En démocratie, le principe, c’est un citoyen, une voix. Et s’est ça. Quand on dit que la promesse d’égalité et d’équité ont été trahie, cette promesse a été trahie dans les urnes. Parce que, souvent aussi, ce n’est pas le maillon faible, il y en a qui, inconsciemment, se prêtent à ce jeu. Prendre tout le matériel électoral, aller l’enfermer quelque part le jour du vote. Mais, c’est empêcher, en réalité, des citoyens d’exprimer leurs suffrages qui vont être inventés. C’est ça le problème qu’il faut régler.
Ceux qui disent que la Constitution ne doit pas être révisée, mais nous sommes dans ce processus depuis sous le Pr Alpha Oumar KONARE. Je pense que la majorité de tous ceux qui l’expriment l’ont soutenu. Ils ont soutenu les gouvernements d’après et ceux d’après de l’après. Alors, où est la sincérité ?
On a de vrais problèmes, qu’il faut régler, et les régler avec courage ; pas de faux-fuyants.
Le troisième défi, c’est encore le sursaut national. Il faut qu’on sache être nous-mêmes, être Maliens, se tolérer dans tous les actes de la vie.
Je voudrais vous rassurer à l’occasion qu’en parlant de cela, c’est la preuve pour nous que ce n’est pas une Plateforme de plus. Nous reviendrons sur des concepts (…). Par exemple, le concept d’État, il faudrait qu’on se comprenne sur quel type d’État avons-nous. On dit beaucoup de choses.
Le Mali est un État multinational depuis des âges. Depuis de longs âges comme le disait mon professeur de philo Check DRAME, paix à son âme. Ignorer cela, c’est refuser de convoquer l’expérience, la sagesse, le savoir du passé.
Il est important que cette question du sursaut national nous amène à puiser au plus profond de nous-mêmes, en actions endogènes.

La question de la centralité des pouvoirs, des décisions. Il est important que je dise cela, parce qu’on parle beaucoup d’accord. L’Accord en soi, ce n’est pas qu’il est mauvais, il y a eu des actes cyniques. Il y a un document qu’on appelle l’Entente qui est venu se substituer à l’Accord dans certaines dispositions et qui a produit des actions néfastes.
Nous ne le disons pas par hasard. Nous avions donné des idées contraires. Parce que, dans l’action gouvernementale, il ne s’agit pas d’individualiser les réussites et les erreurs.
Mais les erreurs se discutent là où ça doit se discuter. Et c’est ce qui a été fait. Mais un ministre ne peut pas se substituer à un autre. Le problème se situe à ce niveau. Le deuxième problème, c’est ceux qui disent qu’il faut une application intégrale l’Accord. Ce n’est pas le Coran, ce n’est pas la Bible, parce que’un Accord, c’est l’esprit.
Je disais à un jeune qui n’est pas dans cette salle que j’entends beaucoup de choses sur les plateaux de télé, sur des concepts que les gens ne maîtrisent même pas, dont la régionalisation.
Nous viendrons, par des conférences, discuter, débattre de ces questions avec ceux qui peuvent apporter.
Parce que, quand on ne maîtrise pas un aspect, il ne faudrait pas faire le savant. On induit en erreur les autres. Les gens ne voient que la dimension politique, mais cette dimension politique a déjà servi quelque part.
Prenez au niveau des Conseils communaux, un indépendant tout seul peut se faire élire. Sur une liste de 35 conseillers, celui-là, par ce système, parvient à être le maire pendant des années. Pour faire quoi ?
La réalité de la régionalisation, il faut chercher ça ailleurs. Le Sénégal, au plus près du Mali, a commencé par la régionalisation, tandis que le Mali a choisi de passer par communalisation intégrale.

Il ne faut pas confondre la régionalisation avec la réorganisation territoriale. Qu’est qu’on peut réorganisation quand on n’a pas le contrôle des 3/5 de son pays ?
Attendons d’abord de gérer, qu’il y ait d’abord la sécurité, sinon, ça serait d’autres acteurs qui n’ont absolument rien à faire dans la gestion régionale, communale qui vont s’installer ou qui vont dicter leur loi.
Travaillons d’abord d’avoir pour le contrôle de notre territoire, prenons le temps de clarifier ces concepts et puis après, à organiser des élections.
Pour nous, c’est très clair. Il faut prendre le temps que ça prendra pour faire la sécurité. Il est important de se limiter aux élections communales, suspendre au niveau cercle et au niveau région, le temps que les concepts soient bien appréhendés, qu’il y ait un débat de fond et que les gens sachent où aller. Sinon, ça sera un fourre-tout. Nous avions vu des gens qui n’ont jamais été à l’école qu’on vient présenter pour qu’ils soient présidents de ceci, président de cela.
La méconnaissance des réalités de notre pays pousse souvent à commettre le pire. C’est bien de discuter, la liberté est donnée à tout le monde, mais il n’y a pas de liberté sans règle. Qu’on ne se fasse pas du tort nous-mêmes.
Il est extrêmement important que face à l’abîme, la raison soit la seule alternative, à mon avis, qui puisse nous aider. On dit souvent que la raison décide fondamentalement de ce qui est juste.

Donc, sur ces concepts, sachons raison garder, prenons le temps de voir les choses clairement. Et en même temps, ça nous permet de garder la main sur le territoire.
Tous ces défis que nous venons de survoler ne sont pas une réalité hors de notre portée, de la portée commune des Maliens qui agissent ensemble pour aller de l’avant.
C’est sur ça que je vais conclure en disant qu’en ces moments d’incertitudes, il nous revient d’avoir la même envie, celle à l’unité de notre pays, de voir cesser les conflits qui ensanglantent nos villages, fractions.
La paix reste le cadre idéal pour faire diminuer le nombre des opprimés, les cas d’injustice, Dieu seul sait qu’il y en a beaucoup.
Parce que là où les juges, le procureur de la République, les tribunaux, ne peuvent pas intervenir, ça veut dire que les cas d’injustice vont s’accumuler. Or, nous devons travailler à faire en sorte que la justice soit partout. Parce que, c’est ça le sens de la République. C’est sur un socle de valeurs qu’on aura ça.
Enfin, cela revient à donner du sens à la fraternité, sans jamais renier la patrie. Donc, c’est par la solidarité universelle qui englobe fraternité, sursaut, tolérance, des mots pleins de sens que nous clôturons cette première session.

Transcription libre de Info-Matin

Info-Matin

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