Présidentielle en Algérie: mobilisation avant la fin des dépôts de candidatures

En Algérie, une nouvelle manifestation se déroule, ce vendredi, pour la 36e semaine consécutive. Les manifestants rejettent toujours la tenue d’une élection présidentielle. Les candidats au scrutin ont eux jusqu’à demain soir pour déposer leur dossier.

Certes, les autorités algériennes affirment qu’elles maintiendront le scrutin, mais elles avaient dit la même chose pour l’élection du 4 juillet. Finalement, le Conseil constitutionnel avait annoncé qu’aucun dossier de candidat n’était recevable.

Les manifestants espèrent donc arriver à faire pression sur les organisateurs du scrutin et sur les candidats eux-mêmes. C’est pour cela qu’ils ont commencé à se réunir dans les rues d’Alger ce vendredi midi, avec, dans les mains, de nombreuses pancartes disant leur rejet de l’élection prévue le 12 décembre prochain.

Autre revendication des manifestants : la libération des personnes arrêtées, pour port de drapeau berbère notamment. Certaines sont en détention provisoire depuis plus de trois mois.

Les manifestants mettent donc un dernier coup de pression avant la clôture des candidatures.

Seules deux candidatures déposées

Il ne reste en effet que quelques heures pour déposer les dossiers accompagnés des parrainages nécessaires auprès de l’autorité qui organise et contrôle le scrutin. Si 145 personnes avaient retiré les dossiers à remplir, seules 6 personnes ont sollicité un rendez-vous pour déposer leur dossier complet, selon l’autorité d’organisation et de surveillance des élections.

Pour le moment, deux personnes ont déposé le leur : l’ancien ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, désormais chef du deuxième parti du pays, un parti qui était membre de l’alliance présidentielle, et Abdelkrim Bengrina, ancien ministre du Tourisme, à la tête d’un petit parti islamiste.

Deux autres personnalités ont annoncé qu’elles seraient, elles aussi, candidates. Il s’agit d’Abdelmadjid Tebboune, Premier ministre pendant le quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika et d’Ali Benflis, chef de gouvernement pendant le premier mandat de l’ancien président.

Parmi ceux qui sont favorables à la tenue de l’élection, aucun candidat ne semble pour le moment être favori. Les candidats déclarés sont tous d’anciens ministres de l’époque d’Abdelaziz Bouteflika.

Aucune personnalité issue de la société civile n’a, pour le moment, confirmé qu’elle se présenterait à la présidentielle. Les manifestants qui rejettent l’élection vont tenter eux de faire pression sur le processus en mobilisant toute la semaine prochaine, pour la grande manifestation du 1er novembre, date anniversaire officielle du déclenchement de la guerre d’indépendance.

RFI

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