Coopération: Côte d’Ivoire- Mali- Burkina Faso- Ghana, le ministre ivoirien des mines et de la géologie Jean Claude Kouassi pour la mutualisation des moyens et expériences en vue de venir à bout de l’orpaillage clandestin
Le ministre ivoirien des mines et de la géologie Jean Claude Kouassi a déclaré le 11 octobre 2019 à Bozi au centre ouest de la Côte d’Ivoire s’engagé pour la relance de la coopération avec les pays voisins de la Côte d’Ivoire que sont le Mali, Burkina Faso et le Ghana afin de venir à bout de l’orpaillage clandestin dans son pays. « La quatrième mesure, c’est la relance de la coopération avec les pays frères du Mali, du Burkina Faso et du Ghana, afin que nous mutualisions nos moyens et nos expériences en vue de venir à bout de l’orpaillage clandestin, qui n’épargne aucun pays, et de la pollution de nos fleuves et cours d’eau ».
Il a fait cette déclaration à l’occasion de la remise d’attestations de fin de formation de la première promotion de femmes et d’hommes formés à l’exploitation minière artisanale légale du chantier école des mines de Bozi à Bouaflé de la région de la marahoué au centre ouest de la Côte d’Ivoire. C’était en présence du corps préfectoral, des élus locaux, des directeurs et chefs de services, des chefs traditionnels, guides religieux, du Président du Groupement des Exploitants des Petites Mines et Acheteurs de Côte d’Ivoire (G.P.M.A-C.I) Bamba ZAKARY et de la , Présidente de l’Union Nationale des Opérateurs Miniers de Côte d’Ivoire (UNOMICI) Madame Fadiga Sira Koné.
Ce sont au total 11 hommes et 03 femmes qui ont suivi avec assiduité cette formation destinée à l’exploitation artisanale légale de la petite mine. Pour le ministre des mines et de la géologie « l’ambition du Gouvernement est d’offrir des perspectives nouvelles et de réelles opportunités au secteur de la petite mine en Côte d’Ivoire . La première réponse de l’Etat à l’orpaillage clandestin, étant le « Projet chantier école-dans le secteur de la petite mine ». Il a également annoncé l’ouverture très prochaine d’autres chantiers écoles. « Avant la fin de ce mois d’octobre, nous ouvrions le chantier-école de Buyo qui sera suivi de ceux de Daoukro, de Yakassé Attobrou et de Hiré ». Rappelons qu’après le chantier école de Bozi, un deuxième chantier école qui celui de Katiendé a ouvert ses portes le 26 juillet 2019 dans le département de Boundiali au Nord de la Côte d’Ivoire.
Pour le ministre ivoirien des mines « C’est ici, à Bouaflé, au cœur du pays « Yowlè », sur cette terre familière, depuis la nuit des temps, à l’extraction de l’or, que le Gouvernement a choisi de lancer son vaste et ambitieux programme de réforme du secteur de la petite mine dont l’enjeu est de :développer l’artisanat minier en vue d’en faire un secteur économique viable et profitable aux particuliers et aux entreprises qui s’y intéressent, une source de revenus pour l’Etat et un levier du développement communautaire au profit des populations locales.
En effet, grâce à la politique minière conduite par le Gouvernement, sous la Haute impulsion de Son Excellence monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République la part du secteur minier dans le PIB de notre pays, qui était de 2% en 2011, est, à fin 2018, de 3% ; ce qui signifie, pour les Ivoiriennes et les Ivoiriens, plus de richesses, plus d’emplois, plus de recettes fiscales et plus de prospérité.
Cependant, cette performance remarquable est menacée par la prolifération, à l’échelle nationale, d’une exploitation minière clandestine et anarchique. Pour éradiquer, de manière définitive, ce fléau qui nuit gravement à la vie de nos parents, ainsi qu’à l’avenir de nos enfants et petits-enfants, le Gouvernement du Premier Ministre Amadou Gon COULIBALYa décidé de créer une Brigade spéciale, chargée de réprimer, avec toute la rigueur et toute la fermeté possibles, l’orpaillage clandestin ».
Au titre des mesures prises par son ministère Jean Claude Koaussi a noté l’installation des artisans miniers dans des couloirs minéralisés, afin de garantir la rentabilité de leurs exploitations artisanales et semi-industrielles. « la réactivation des Comités Techniques Locaux (CTL),présidés par les Préfets. « Ils auront pour mission de veiller et de suivre la bonne exécution des mesures arrêtées au plan local en vue d’éviter toute recolonisation des sites déguerpis. Une centaine de CTL seront installés très bientôt».
S’adressant aux impétrants le ministre Jean Claude a recommandé l’application de la devise : « Travail-Probité-Patriotisme ». Avant de préciser « Vos parents, vos sœurs et vos frères de Bouaflé vous regardent. Et avec eux, toute la Côte d’Ivoire vous regarde. Les populations attendent de vous que vous soyez des artisans miniers modèles, tournant le dos à toutes ces pratiques illégales et nocives qui, pendant de nombreuses années, ont ternit l’image de l’orpaillage en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, il me parait utile de vous rappeler que votre mission est de contribuer, également, à valoriser, à diffuser et à vulgariser les bonnes pratiques d’exploitation rationnelle des substances de mine. J’attire votre attention sur la nécessité de mériter, par votre travail et par votre sérieux, la confiance placée en vous par l’Etat de Côte d’Ivoire ».
Le parrain de cette première promotion sortante du chantier école des mines de Bozi ZAMBLE Bi Zahoury Zéphirin Président du Conseil Régional de la Marahoué a souligné pour sa part « Professionnaliser le secteur des mines c’est permettre a nos jeunes enquêtes d’emploi et qui pratiquent l’activité aurifère au péril quelles fois de leur vies de se prendre en charge et se rendre sainement utile a la société avant d’instruire ces filleuls a plus de responsabilités et de professionnalisme dans l’exercice de leur activité ». Mademoiselle Koné Sarah, porte-parole de la première promotion du chantier école de Bozi a révélée que «. la législation minière nous a permis de connaitre nos devoirs et droits en ce qui concerne l’exploitation minière artisanale légale , la prospection nous a permis de connaitre une zone potentiellement minéralisée et les méthodes pour localiser un gisement de façon artisanale… ».
Aly OUATTARA