6e législature: Un parlement remanié à 75% ; la montée en puissance des femmes

A l’issue de la proclamation des résultats définitifs du second tour des élections législatives par la Cour constitutionnelle, la configuration du nouveau parlement est désormais connue malgré certaines contestations post électorales.

Trois formations politiques tiennent le haut du pavé, à savoir le RPM qui remporte 51 sièges suivi de l’ADEMA PASJ qui s’installe dans le fauteuil de 2ème force politique nationale avec 23 sièges et enfin l’URD qui complète le trio de tête avec 20 élus.

Cette nomenclature aussi prévisible soit-elle nous amène à décrypter les changements. On constate à tout le moins des bouleversements de taille au sein du landerneau politique de l’après 2013.

En effet, comparativement à la précédente législature, le parti présidentiel ne peut pas se targuer d’avoir à lui seul la majorité absolue. Le parti est en déclin de 19 élus. L’ADEMA -PASJ soigne son score ancien tandis que l’URD connaît un certain déclin par rapport au parlement sortant.

Aussi, des nouveaux   venus sur la scène politique ont largement fait leur trou pour une première dont le Mouvement Pour le Mali (MPM) de Hadi NIANGADOU qui remporte 10 sièges et se positionne comme la 4ème force politique au parlement. Des partis historiques comme le CNID et plus largement le parti de l’ancien PM Modibo SIDIBE FARE ANKA WULI seront les grands absents de la présente législature.

Autre fait de taille qui peut se justifier comme la conséquence politique logique de ces bouleversements au sein de l’échiquier politique est le remaniement à   75% du nombre d’élus. A cela, il faut saluer la montée en flèche de la gent féminine créditée de 43 élues.

Autant dire que la nouvelle architecture du parlement pourrait se révéler comme une machine, une locomotive de notre démocratie. Et les contestations post électorales refont surface dans certaines circonscriptions électorales à travers le pays et d’autres mouvements spontanés commencent à Bamako et dans d’autres capitales régionales. Le doute plane sur la rentrée solennelle de la 6ème législature à cause des contestations de l’arrêt de la Cour constitutionnelle. La question que l’on se pose est de savoir si la rue aura une influence sur la République. attendons la semaine prochaine pour avoir la réponse à cette question.

                                                                                  B.T

SourceMali Sadio

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