Remaniement : IBK va-t-il sacrifier son Premier ministre à la France ?

Les récentes révélations infondées de l’AFP et l’hebdomadaire français L’Express sur une possible implication de l’actuel Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga dans l’assassinat de nos deux confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal, risquent de coûter cher au PM et certains membres du gouvernement. Selon nos sources, un remaniement est indispensable pour éclairer cette situation et donner la possibilité aux  groupes armés de faire leur entrée au gouvernement.

 

Ces deux médias français évoquent pour la première fois le nom d’un responsable malien, l’actuel Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, dans l’assassinat des deux confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon, il y a cinq ans à Kidal.

Selon de nouveaux éléments de l’enquête que révèlent l’AFP et L’Express, on avance l’existence d’une conversation entre Baye Ag-Bakabo, le chef du commando qui a enlevé et exécuté Ghislaine Dupont et Claude Verlon, et l’actuel Premier ministre, Boubèye Maïga, à l’époque ministre malien de la Défense. Cette conversation aurait été interceptée par les Américains.

Contacté par RFI vendredi soir, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga dénonce “le caractère farfelu de ces allégations” et parle d’accusations “totalement grotesques”. Et d’ajouter : “J’en aurais ri n’eût été le respect dû à la mémoire de Ghislaine et Claude”.

Malgré cette riposte du “Tigre de Badala”, l’affaire semble prendre une autre tournure. L’Elysée aurait demandé à IBK, actuellement à Paris dans le cadre de la célébration du 11 novembre, de procéder à un remaniement gouvernemental afin  de faire la lumière sur cette question.

Le remaniement est donc une question de semaine. Selon nos sources, il n’attendrait que le retour du président de la République. Malgré les performances du “Tigre de Badala” dans le cadre de la relance économique, la lutte contre l’insécurité, le dialogue social, l’organisation de l’élection présidentielle, le président IBK est désormais entre le marteau et l’enclume concernant cette révélation des médias français.

A en croire à nos sources, le PM ne serait pas la seule victime de cette pression. D’autres membres du gouvernement seront également débarqués pour faire place aux groupes armés.

En attendant la suite de cette affaire de l’assassinat des journalistes français à Kidal, beaucoup de zones d’ombre planent. Comment un ministre de la Défense malien peut ordonner l’assassinat des journalistes français dans une zone interdite au Mali et occupée par la France ? Une seule chose est sûre, la tête du PM est mise à prix et IBK n’a pas intérêt à le lâcher maintenant au profit d’amis peu sincères et caméléons en plein tempête.

Y. Doumbia

Source: L’Indicateur du Renouveau

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