France : Le député Jean Luc Mélenchon rejette « l’idée d’une révolution islamique au Mali »

Le président de la France insoumise, non moins député élu à l’Assemblée Française, Jean Luc Mélenchon, dans une vidéo  devenue virale sur les réseaux sociaux réaffirme son soutien au mouvement de contestation du M5-RFP. Il rejette l’idée d’une révolution islamique  au Mali, et estime qu’elle vise plutôt  « à  mettre au pouvoir des citoyens dans un cadre démocratique au profit d’une république laïque ».

– Maliweb.net- Ce chef de parti de l’opposition française a commencé par critiqué la qualité de la présidentielle de 2018 qui, selon lui, ont été marquée  par une large contestation insistant  l’opposition à ne pas reconnaître les résultats proclamés par la Cour. Avant de poursuivre qu’il n’y pas de solution militaire par rapport au problème sécuritaire  au Mali. «  Il peut y avoir une protection militaire d’une situation, mais ce n’est pas par les armées qu’on va régler les problèmes. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les militaires déployés en première ligne que le dise », rapporte ce député Français.  Et  monsieur Mélenchon  de déplorer le manque de débat autour des  tensions sociales et politiques qui secouent maintenant le Mali malgré la présence de l’armée française au Mali.  «  Je n’ai pas envie que la présence de l’armée Française soit utilisée contre cette mobilisation citoyenne au Mali. Les commentaires à l’extérieur commencent mal parce qu’ils mettent tous en avant la personnalité d’un opposant qui est en effet un religieux.  Ils pensent que c’est une révolution islamique dont l’objectif vise à mettre au pouvoir les religieux.  Il ne s’agit pas de ça. J’ai vérifié. On a des insoumis là-bas », indique-t-il.

L’opposant français dit entretenir des relations d’amitié avec certains hommes politiques au Mali et la communauté malienne établie en France.  Pour ce faire, il a exhorté le peuple français à faire un choix clair par rapport à la situation qui défraie la chronique.  « Moi, j’ai fait un choix clair. Je suis du côté de la révolution citoyenne, pas du côté de la défense et de ceux qui sont au pouvoir », a-t-il annoncé.

 « Faire un accord de défense avec le peuple Malien… »

Avant  de poursuivre que les contestations du M5-RFP en cours au Mali est une révolution qui voudrait mettre  au pouvoir des citoyens. «  Je tiens à dire que ce n’est pas vrai que le but de la révolution vise à mettre au pouvoir des religieux.  C’est plutôt une révolution  qui a pour but de mettre au pouvoir des citoyens dans un cadre démocratique au profit d’une république laïque au Mali », soutient le député de Marseille, ajoutant qu’il ne  parle pas d’une petite manifestation au Mali. «  Je vous parle  des dizaines de milieux de personnes qui sont descendues dans les rues, et qui ont pris d’assaut la télévision nationale parce que contrairement à la France, où les médias publics comme France2 et d’autres  sont indépendants, objectifs et honnêtes, au Mali la télévision publique est un outil de propagande  en faveur du pouvoir.  Cet élu national français promet qu’à la rentrée parlementaire, il fera un exposé  sur la crise du Mali  tout en exhortant le peuple Malien à ne pas regarder  l’armée française comme l’ennemi du Peuple du Mali.  «  Nous ne sommes pas au service des dirigeants corrompus, rejetés par le peuple. Quand je dis le peuple parce que l’idée  était de faire un accord de défense avec le peuple Malien  pas avec tel ou tel dirigeant Malien », adresse –t-il au peuple Français qu’il demande d’être attentif par rapport à cette situation à chaque fois qu’on voudrait utiliser leur armée contre la révolution malienne.

« Aboutir à des mesures consensuelles… »

 Contrairement à la position adoptée par le Président de la France insoumise,  les autorités françaises ont fait un communiqué par rapport à la situation qui prévaut au Mali  dans lequel elles ont félicité la  mission  de médiation des  cinq chefs d’État de la CEDEAO notamment  sa décision de tenir un sommet extraordinaire ce lundi 27 juillet.

Cependant, la France dit rester préoccupée par le retard pris dans la mise en œuvre des recommandations déjà émises.  Pour elle, celles-ci offrent les voies  de sortie de la crise en rétablissant la légitimité des institutions mises en cause, et répondent aux demandes de l’opposition et la société civile, dans le strict respect de la Constitution.

En rappelant les multiples défis  relatifs à la sécurité,  du développement économique et social, qui  ont nécessité l’engagement des  pays de la région et la communauté internationale, aux côtés du Mali, la France a  appelé les protagonistes à faire preuve de responsabilité et à s’engager  « dans un dialogue sincère pour aboutir à des mesures consensuelles avant l’échéance du 31 juillet fixée par la CEDEAO ».

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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