Vente de la zone aéroportuaire : l’État va porter plainte contre X

Cette action judiciaire prévue à la fin du déguerpissement de la zone aéroportuaire, pour punir  tous les fonctionnaires, agents municipaux  véreux  à l’origine  des ventes des parcelles, est annoncée par Modibo Poudiougou, Conseiller technique au ministère des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat. Il met au défi les allégations de  certains déguerpis en   affirmant que tous les occupants ont été bel et bien informés avant l’opération par voie d’huissier.

Le domaine réservé à l’Aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou couvre une superficie totale de 7.194 hectares. Il est  balisé  et s’étend de Gouana, à Kouralé, à Sirakoro en passant par Faladié Est/Extension et Niamakoro-Diallobougou. Il est « inaliénable, imprescriptible et insaisissable ». L’objectif de l’opération de démolition des concessions illicites est la sécurisation de la navigation aérienne, précisent les autorités compétentes.

Des spéculateurs fonciers et autres agents véreux des services publics  sont à l’origine du morcellement de ce site classé d’utilité publique. Ses anciens occupants avaient été indemnisés en 1995. Ça fait  deux semaines que le gouvernement a entrepris la démolition de la première tranche  des constructions illicites  situées dans la zone dite «prioritaire» de l’Aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou. Elle  s’étend  sur  une superficie de 1.660 hectares.

Cependant, les propriétaires des parcelles  démolies  estiment d’être spoliés de leurs  biens pour les avoir achetés  de façon légale : à travers notification,  lettre d’attribution et permis délivrés par des autorités compétentes. Ils se sont constitués en collectif pour porter plainte contre l’Etat et les autorités qui leur ont vendu leurs parcelles. Mais l’Etat   à son tour veut être remboursé des dépenses déboursées pour la démolition et les autres préjudices subis.

D’après M. Poudiougou, l’état va déposer une requête en réparation du préjudice subi. «Avec l’appui de la direction du contentieux de l’état, juste après la démolition, nous allons faire une évaluation de l’opération et déposer notre action devant le tribunal compétent, pour remboursement», a-t-il averti.

Affaire à suivre !

Aboubacar B Fofana (stagiaire)

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