Une mission conjointe de l’ONU et de l’UE à la Primature : SOUTIEN À L’ACCORD POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION, À LA SÉCURISATION DU CENTRE ET AU G5 SAHEL
Le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, a présidé, vendredi dernier à la Primature, une rencontre de haut niveau avec le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix et le secrétaire général adjoint du service européen pour l’action extérieure, Pedro Serrano. Les deux responsables conduisaient une délégation conjointe de l’ONU et de l’Union européenne (UE) dans notre pays. Plusieurs membres du gouvernement et des diplomates ont aussi assisté à cette rencontre.
A l’issue de la réunion, le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix a confié à la presse que l’objectif de la rencontre était d’évoquer avec le Premier ministre les défis de la situation dans le Centre du Mali, la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation ainsi que la problématique régionale avec le soutien nécessaire au G5 Sahel. «La rencontre, a-t-il ajouté, a aussi été l’occasion pour dire au Premier ministre et aux membres du gouvernement que nous sommes à leurs côtés, que la coopération entre l’UE et les Nations unies est très forte, très présente sur le terrain et que nous avons le même objectif». Selon Jean-Pierre Lacroix, cette rencontre avec le chef du gouvernement a également permis de relever des initiatives importantes qui ont été prises récemment, notamment le renforcement d’un cadre d’actions politiques pour traiter les problèmes du Centre. «Les problèmes du Centre nécessitent d’abord cette vision politique, cet engagement que nous observons des autorités, et aussi l’engagement des communautés elles-mêmes pour avoir une vision commune afin de régler ces problèmes», a indiqué le responsable onusien, réitérant la disponibilité de son organisation à faire plus dans cette partie du pays.
Jean-Pierre Lacroix n’a pas donné de garantie par rapport à une augmentation des moyens de la MINUSMA dans le cadre du renouvellement de son mandat. Néanmoins, il a souhaité que les différents partenaires fassent preuve de créativité, d’imagination pour utiliser de manière optimale les ressources déjà disponibles. Il a également affirmé que les Nations unies ne peuvent intervenir qu’en appui à des efforts très soutenus de réconciliation et d’implication des communautés avec la présence des autorités maliennes qu’elles souhaitent voir renforcées au centre et au nord.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint du service européen pour l’action extérieure, abordant dans le même sens a rappelé que l’UE est un partenaire fort du Mali depuis de longues années. Dans le contexte actuel, selon Pedro Serrano, il s’est agi avec le chef du gouvernement de voir comment aider davantage les autorités pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, et pour la sécurisation ainsi que le développement du Centre du Mali.
«Nous avons eu un entretien très important avec le Premier ministre pour mieux comprendre les efforts qui sont faits », a indiqué le diplomate européen. Pour qui il y a un nouvel élan politique qu’il faut poursuivre, estimant qu’une différence soit faite en termes du temps de la poursuite judiciaire, des enquêtes qui sont en cours, comme du rétablissement de la gouvernance dans le Centre du Mali pour que les populations soient en sécurité et que le développement avance.
Aboubacar TRAORé
L’Essor